Cet article date de plus de quatre ans.

Le brief éco. Pouvoir d’achat : quelles perspectives 2020 ?

Le pouvoir d’achat a progressé de 2,1% en 2019, d'après l’Observatoire français des conjonctures économiques. Et la tendance devrait se prolonger en 2020. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un chariot plein dans un supermarché symbolise un pouvoir d'achat élevé. Photo d'illustration. (THOMAS SAMSON / AFP)

Plus loin que l’importante question de la réforme des retraites, qu’en sera-t-il du pouvoir d’achat des Français en 2020 ? Nous partons déjà avec un acquis : selon l’Insee, sur les douze derniers mois, notre pouvoir d’achat a progressé de 2,1%, soit 800 à 850 euros de gain annuel pour les ménages selon l’OFCE. Du jamais vu depuis douze ans, juste avant que la crise financière internationale ne se déclenche. Il y a eu les 10 milliards d’euros injectés dans l’économie pour répondre aux "gilets jaunes" : la prime Macron, défiscalisée, versée par les entreprises sur la base du volontariat ; l’augmentation de la prime d’activité ; la suppression partielle de la taxe d’habitation et de la hausse de la CSG sur les petites retraites ; la baisse des cotisations sociales et l’inflation, la hausse des prix, qui est restée très limitée par rapport aux objectifs fixés la Banque centrale européenne.

Signaux au vert pour l'emploi et la croissance

Il n’y a pas de raison que cela s’arrête en si bon chemin. La baisse des impôts va se poursuivre : moins cinq milliards d’euros pour 17 millions de foyers actés dans la loi de finances 2020. Ajouter à cela la suppression totale de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Quant à l’emploi, de l’avis quasi unanime des économistes, les entreprises – qui ont commencé à réembaucher (près de 500 000 emplois créés depuis 2017) – vont continuer de le faire, le taux de chômage, normalement, va continuer de baisser.

Côté croissance, la France n’a pas à se plaindre. L’Insee constate que, depuis 2017, nous avons un rythme de croissance de 0,3% par trimestre, ce qui nous place légèrement au-dessus de la moyenne européenne. Bien sûr, indépendamment des suites de la réforme des retraites, il y a toujours les incertitudes sur le plan international. Dans une économie mondiale chahutée par les aléas géopolitiques, c’est surtout la consommation intérieure, notre consommation, qui va soutenir notre croissance. Epargner ou, plutôt, consommer – grâce à un regain de pouvoir d’achat – pour faire tourner la machine, tout dépendra de nos choix.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.