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Le brief éco. Paris veut devenir la capitale mondiale de la finance verte

Lundi se tient le rendez-vous mondial du financement de la lutte contre le réchauffement climatique, le Climate Finance Day, à Paris. Le président de la République Emmanuel Macron veut faire de Paris la capitale de la finance verte et durable.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La plus grande centrale photovoltaïque d'Amérique latine, à Pirapora, dans l'Etat du Minas Gerais (Brésil), en novembre 2017. (CARL DE SOUZA / AFP)

Le président de la République Emmanuel Macron l'a dit, il veut faire de Paris "la capitale de la finance verte et durable". D'où l'organisation d'un événement qui se veut le rendez-vous mondial du financement de la lutte contre le réchauffement climatique : le Climate Finance Day 2017, lundi 11 décembre.

La finance verte, c'est le marché de ce que l'on appelle les "green bonds", les obligations vertes. Une obligation, c'est un produit financier émis par un état ou une entreprise qui a besoin d'argent avec cette spécificité près que ce produit doit financer un projet qui lutte contre le réchauffement climatique.

Un marché balbutiant mais prometteur  

Pour l'instant ce marché est marginal et représente à peine 0,1% du marché obligataire mondiale. Une goutte d'eau donc, même si pour la première fois en 2017, les émissions d'obligations vertes ont franchi la barre symbolique des 100 milliards de dollars sur les 17 000 milliards investis chaque année. On assiste donc au tout début de l'économie verte.

L'idée de ses promoteurs est de réorienter une partie des capitaux – à commencer par ceux qui sont le moins écolo compatibles – vers les énergies décarbonées. De plus en plus de banques retirent de leurs portefeuilles financiers les projets d'investissement d'énergie fossile les plus polluants, les plus néfastes pour l'environnement, comme les centrales à charbon, le gaz de schiste, les sables bitumineux.

Sur le podim des établissements financiers les plus engagés on trouve deux banques françaises, BNP Paribas et le Crédit Agricole. La bourse de Paris veut devenir la place financière de référence pour l'économie verte. La France est déjà le troisième marché mondial des obligations dites vertes, derrière la Chine et les Etats-Unis.  

Un simple coup de pub ?

La finance dite verte l'est-elle vraiment ? C'est un peu le souci, le marché des green bonds a encore un peu des allures de far-west car il n'existe pas encore de définition réglementaire, seulement, pour l'instant, des grands principes volontaires. Les green bonds peuvent aussi bien financer aujourd'hui un parc éolien au Maroc que le nouvel aéroport de Mexico. Ce qui n'est pas très sérieux selon Attac. L'ONG monte au créneau pour demander la mise en place de critères transparents assortis de contrôles et de sanctions, pour être certain que la finance verte ne soit pas un outil marketing pour multinationales en quête de publicité positive mais réellement un instrument financier qui investisse dans la transition écologique.

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