Le brief éco. Les week-ends de trois jours de 2017 auront des conséquences économiques

L’année 2017 comportera pas moins de six week-ends de trois jours. Il y avait longtemps que qu'une telle aubaine ne s'était pas présentée. Fête du travail le 1er Mai, 8 Mai, Fête nationale le 14 juillet et jour de Noël tombent cette année soit un vendredi, soit un lundi. Outre le traditionnel lundi de Pâques le 17 avril et celui de Pentecôte le 5 juin, l'Ascension tombe le jeudi 25 mai, l'Assomption le mardi 15 août. Le compte est bon : six week-ends de 3 jours, voire un peu plus, pour celles et ceux qui ont un patron sympathique. De quoi prendre l’air...

Le secteur du tourisme se frotte les mains

Après une année 2016 marquée par les attentats et la baisse de fréquentation qui s’en est suivie, mais aussi les intempéries, les inondations, etc., ces jours de congés supplémentaires prévus en 2017 seront les bienvenus pour le secteur du tourisme.

Selon l’Insee, 2016 a vu les fréquentations estivales reculer de 2,5%, jusqu’à 6% de repli en Ile-de-France. Même s’ils ne permettront pas de rattraper l’année perdue, les quelques longs week-ends créeront une dynamique.

Un impact négatif de 0,1% sur le PIB

Les ponts à répétition sont un véritable casse-tête pour les entreprises, notamment les PME. Organisation des transports, des plannings de travail, des carnets de commandes, certains réclament un regroupement de tous les jours fériés de l'année, comme au Royaume-Uni. On ne supprime pas, mais on s'organise mieux.

L’Insee a chiffré l’impact pour l'économie française en 2017 : impact négatif attendu de 0,1% de PIB (richesse nationale produite par  an), soit entre un et deux milliards d’euros en moins pour l’économie, dont la moitié qui ne reviendra dans les caisses de l’Etat en taxes et impôts divers.

Un à deux milliards d’euros représentent l’équivalent de plusieurs dizaines de milliers d'emplois temps plein. Non pas que ces emplois vont disparaître, mais cela sera une charge supplémentaire pour les entreprises.

Quant au débat sur les 11 jours fériés officiels en France contre huit dans une Allemagne présentée comme plus compétitive (en France, le Medef voudrait deux jours fériés en moins dans l’année). Ne parlons pas des choses qui fâchent et pensons à la manière dont on pourra utiliser au mieux nos jours fériés de 2017 pour continuer à faire tourner l’économie.