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Le brief éco. Les territoires profitent des investissements étrangers en France

La pandémie a freiné les investissements étrangers en France en 2020. Les chiffres sont publiés par Business France qui aide les entreprises à l'international. Contrairement aux apparences, l’onde de choc n’est pas si brutale.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La chaîne de production d'automobiles japonaisesToyota à Onnaing (Nord). Photo d'illustration. (PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP)

Concrètement, les projets d’investissement internationaux en France ont baissé de près de 20% par rapport à 2019 (-17% pour être précis) : 1 200 projets en 2020 contre 1 400 un an plus tôt. La différence est limitée à 200 et l'impact aurait pu être plus violent. Mais le vrai curseur c’est l’emploi. Un projet d’investissement étranger sur le sol français, c’est la garantie de postes supplémentaires. Quand les projets d’investissement baissent, ce sont des emplois qui ne sont pas créés ou sauvegardés.

Si la baisse des investissements étrangers en France est bien réelle, en termes d’emplois on a fait mieux l’an dernier, en pleine crise, que deux ans plus tôt, en 2018. L'an dernier, plus de 43 000 emplois ont été créés ou maintenus grâce aux investissements étrangers en France. Oui, la secousse a été violente, l’année dernière fut terrible et celle qui s’annonce ne l’est pas moins. Mais l’économie française est résiliente. Elle résiste.

Palmarès territorial

L'étude de Business France montre que les investissements étrangers en France ne bénéficient pas uniquement à l'Ile-de-France mais à l’ensemble des territoires, jusque dans les petites villes en favorisant l'emploi local. En termes de projets, l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France, l’Occitanie, le Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté accueillent les trois-quarts des décisions d’investissement. Les secteurs qui ont contribué le plus positivement à la croissance de l’emploi sont la santé, l’énergie et recyclage, les opérateurs télécoms. Parmi les branches les plus affectées : les investissements ont reculé dans l’hébergement-restauration (-57 %), l’aéronautique (-56 %), les transports (-38%).

La France est aujourd’hui le cinquième pays d’accueil des filiales de groupes étrangers en Europe après la Roumanie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la République tchèque.

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