Cet article date de plus de trois ans.

Le brief éco. Le groupe Vivendi introduit sa filiale Universal Music à la bourse d’Amsterdam

Avec la cession de l’empire de l’industrie musicale, un nouveau virage s’amorce pour l’entreprise dirigée par l’homme d’affaires Vincent Bolloré.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Siège social d'Universal Music Group à Santa Monica (Californie). (VALERIE MACON / AFP)

C’est le début d'une nouvelle aventure. UMG (Universal Music Group) appartient depuis vingt ans à Vivendi qui était dirigé à l’époque par un certain "J2M", Jean-Marie Messier, rebaptisé par les Guignols "J6M" pour "Jean-Marie Messier Moi-Même Maître du Monde". C’est lui qui rachètera à grands frais le groupe californien Universal Music pour l’intégrer à Vivendi. Après bien des aléas, Vincent Bolloré reprend Vivendi en 2014.

La filiale Universal domine aujourd'hui le marché mondial de la musique avec un catalogue allant des Beatles à Rihanna en passant par Bob Dylan, Paul McCartney et Lady Gaga. Plus de sept milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020 – 46% des revenus du groupe –, la poule aux œufs d’or avec laquelle Vivendi entendait rebondir depuis longtemps. C’est chose faire avec l’introduction en bourse mardi  21 septembre à Amsterdam.

Recentrage sur l’édition, la publicité et les médias

Propriétaire de Canal+, du géant de la communication Havas et de l’éditeur Editis, Vivendi va  passer la vitesse supérieure. La volonté de racheter la radio Europe 1 à Lagardère pour la fusionner avec la chaîne de télé CNews continue de susciter bien des commentaires. Bolloré veut mettre la main sur l’ensemble du groupe Lagardère. Un appétit vorace qui demande du cash. Avec le cours d’introduction fixé par les autorités de marché à 18,50 euros l’action, Universal Music est valorisé à 33,5 milliards d’euros, de quoi renforcer largement la trésorerie de Vivendi pour lancer ses offensives tous azimuts.

C'est un nouveau coup financier pour les actionnaires d’abord, car Vincent Bolloré va leur reverser 60% du capital d’Universal Music, en nature, sous forme de dividendes exceptionnels. Quant à Vincent Bolloré lui-même, premier actionnaire de Vivendi avec 27% des parts, il peut récupérer à titre personnel environ six milliards d’euros. Voilà pour l’aventure qui va continuer à faire grand bruit dans les prochains mois.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.