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Le brief éco. James Bond à l’assaut de la Bourse de Londres

Le constructeur automobile Aston Martin envisage une introduction sur le marché à Londres. Aucune décision formelle n'est prise. Le constructeur n’en serait qu’aux discussions préliminaires.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Aston Martin DB5, voiture attitrée de James Bond dans les années 60. (PATRICK KOVARIK / AFP)

De Goldfinger en 1964 à la Bourse de Londres, peut-être 54 ans après ? Le constructeur de la célèbre voiture de James Bond, Aston Martin, envisage une introduction sur le marché. C’est la suite d’une belle aventure, mais qui n’a rien de cinématographique

A ce stade, encore aucune décision formelle. A en croire l’agence Bloomberg, le groupe n’en serait qu’aux discussions préliminaires, mais si l’affaire avance bien, l’opération pourrait être réalisée dans le courant de cette année. Il s’agirait de la plus importante introduction en Bourse dans le secteur automobile depuis celle du fabricant italien Ferrari à Milan en janvier 2016.

Pourquoi une introduction ?

Entrer en Bourse permet de lever de l’argent auprès d’actionnaires pour se développer. Ferrari a réussi son coup : en Bourse depuis 2016, le constructeur italien pèse aujourd'hui en capitalisation quelque 18 milliards d'euros, soit près de vingt fois ses résultats attendus cette année.

Dans le cas d’Aston Martin, l’ambition est de lever auprès d’actionnaires quelque six milliards d’euros pour se lancer dans la fabrication de SUV, les 4×4 urbains, un marché de plus en plus juteux. Et, modernité oblige, l’entreprise fondée en 1913 par Lionel Martin veut rendre électrique l'ensemble de son parc automobile avant la fin 2020.

Succès garanti ?

Aston Martin est britannique et le Brexit arrive bientôt. Cette opération peut-elle être couronnée de succès ? Les investisseurs ne sont ni des philanthropes, ni des mécènes. La direction de la marque devra les convaincre notamment de sa solidité financière. Avoir eu James Bond pour chauffeur ne suffit pas pour être crédible.
Aston Martin a souvent changé de mains. Revendu par Ford au milieu des années 2000, le constructeur britannique, dont le siège est toujours basé à Gaydon, dans le centre de l'Angleterre, appartient en réalité aujourd’hui à des fonds italiens et koweïtiens.

Mais cela reste une niche : un peu plus de 5 000 voitures vendues l’année dernière pour un bénéfice de 150 millions d'euros. Aston Martin peut dire merci à Sir Sean Connery, l’interprète de James Bond à l’époque, qui a largement contribué à la célébrité de la marque.

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