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Le brief éco. Hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis : éviter la surchauffe économique

La Fed a relevé d'un quart de point le pourcentage son principal taux d'intérêt. Le principal taux – interbancaire au jour le jour – pourra évoluer dans une fourchette comprise entre 0,75 et 1 %.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
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Janet Yellen, présidente de la Fed, lors d'une conférence de presse à Washington, aux USA, le 15 mars 2017. (SHAWN THEW / EPA)

La Réserve fédérale américaine a relevé ses taux d’intérêt mercredi 15 mars. C’est la deuxième fois que les Etats-Unis remontent leur principal taux depuis l’élection de Donald Trump en novembre et la troisième depuis le début de la crise financière en 2008. La politique monétaire permet de réguler le moteur économique d’un pays. Les taux d’intérêt, c’est ce qui permet notamment de fixer le coût du crédit aux entreprises et aux particuliers pour qu'ils investissent.

Jusqu’à nouvel ordre, le principal taux (interbancaire au jour le jour) pourra évoluer dans une fourchette comprise entre 0,75 et 1 %. Jusqu’à fin 2016, on était encore à 0 %. L’économie américaine va mieux, il est donc inutile de la tenir sous perfusion. Le pays connaît pratiquement le plein-emploi avec un taux de chômage inférieur à 5 %, et les salaires augmentent.

Il faut ajouter l’effet Trump avec la politique expansionniste promise par le président américain. Baisse d’impôts pour les entreprises et relance des grands travaux. Cela étant facteur d’inflation, il faut accompagner le mouvement pour éviter la surchauffe.

Hausse progressive en fonction de la situation économique

La présidente de la Fed, Janet Yellen, reste prudente car l'économie américaine est en phase ascendante mais ce n'est pas le retour aux Trente Glorieuses.

Avec cette hausse de taux, la réserve fédérale se donne une marge de manœuvre en cas de retournement conjoncturel. Quand les taux sont à zéro, il est impossible de les baisser pour aider l’économie à repartir. Désormais, il y a un peu de grain à moudre.

Quelles conséquences prévisibles pour l'Europe ?

Pour l'instant, la BCE ne risque pas de suivre en relevant les taux de ce côté-ci de l'Atlantique. En Europe, la situation est différente sur le plan économique. Nous sommes loin des 2,5 à 3 % de croissance attendus pour les Etats-Unis cette année.

La politique de Mario Draghi, président de la BCE, est simple. Pas de hausse de taux en Europe pour l’instant, mais poursuite de la politique  "accommodante". Après avril 2017, 60 milliards d’euros de liquidités seront déversés chaque mois dans l’économie pour la soutenir. Les injections actuelles sont de l’ordre de 80 milliards d’euros mensuels. La hausse des taux d’intérêt en Europe n’est pas pour demain.

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