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Le brief éco. Femmes et placements financiers ne font pas forcément bon ménage

Les femmes tendent encore à s’en remettre à leur conjoint pour prendre les grandes décisions financières dans le couple. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la banque UBS, qui a voulu en savoir plus alors que la parité reste un combat permanent dans la société. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Trois femmes marchent dans un hall. (MAXPPP)

Les femmes ont tendance à s’en remettre à leur conjoint pour prendre les grandes décisions financières du couple. L’étude a été menée par l’Union des Banques Suisses dans neuf pays dont la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Suisse bien sûr, mais aussi Singapour et le Brésil. Les couples dont les femmes sont concernées par cette enquête disposent d’un capital de base de 200 000 euros susceptibles d’être investis. Si huit femmes sur dix sont très impliquées dans la gestion à court terme des dépenses du foyer – dans les décisions d’achat par exemple, 60% reconnaissent déléguer la gestion du long terme à leur partenaire. Petite référence historique pour remettre notre sujet en perspective : les femmes n’ont eu la possibilité d’ouvrir un compte chèque en pleine autonomie (sans l’autorisation de leur mari) qu’à partir de 1965.  

Confiance et partage des tâches 

Pourquoi les femmes se reposent-elles aujourd’hui majoritairement sur leur conjoint pour les investissements de long terme ? Raison principale : elles reconnaissent que le conjoint masculin a plus de connaissances sur les placements financiers. Elles invoquent aussi le partage des tâches au sein du couple en se focalisant sur des responsabilités opérationnelles plus urgentes comme gestion du planning des enfants, leur éducation, etc.  

Paradoxe 

En se reposant majoritairement sur le conjoint masculin pour la gestion à long terme du patrimoine, beaucoup de femmes prennent le risque d’être mal préparées à des moments critiques de la vie : en cas de divorce ou de veuvage, par exemple. Ce qui est un paradoxe dans une société où l’espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes. Quand la banque UBS interroge les femmes divorcées et veuves, ces dernières affirment regretter de ne pas s’être plus impliquées par le passé dans les décisions financières du couple. Dans l’absolu, un homme est prêt à prendre plus de risques pour gagner de l’argent, là où les femmes privilégient la sécurité et la régularité des revenus. Sagesse. La prudence est une grande vertu.  

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