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Le brief éco. Donald Trump accepte TikTok et WeChat sur le sol américain

Les applications TikTok et WeChat sont de nouveau bienvenues aux États-Unis. Au terme d’une bataille juridique et diplomatique, deux groupes américains vont entrer au capital de ces applications chinoises grand public.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les applications TikTok et WeChat sont de nouveau bienvenues aux États-Unis (SOPA IMAGES / LIGHTROCKET)

Vendredi 18 septembre, le département du commerce américain avait annoncé qu’il interdirait au nom de la sécurité nationale le téléchargement aux États-Unis des applications les plus populaires en Chine, TikTok et WeChat. TikTok plateforme d’échange de courtes vidéos et WeChat, une application utilisée par des dizaines de millions de personnes sur le sol américain pour sa messagerie, les achats et le paiement en ligne. Argument avancé par Donald Trump – comme pour l’équipementier télephonique Huawei : TikTok et WeChat servent à espionner pour le compte de Pékin.

Revirement en 48 heures

Une juge américaine a ensuite estimé que les preuves de menace pour la sécurité nationale étaient "modestes". Ce revirement est intervenu après un accord passé entre TikTok et deux groupes américains : Oracle et Walmart. Oracle, géant américain des logiciels, et Walmart, leader de la distribution à petits prix, vont prendre 20% capital de TikTok. Pour les deux groupes américains, il s’agit d’une occasion de diversifier leurs activités : Oracle, géant de la Silicon Valley, entre dans une application grand public. Quant à Walmart, cet investissement lui permet de monter en puissance sur les réseaux en préparant sa plateforme de distribution en ligne concurrente d’Amazon.

Une solution qui satisfait Donald Trump

Donald Trump voulait mettre la main sur l’intégralité de TikTok et WeChat. Il n’y est pas parvenu mais le compromis commercial est intéressant. L’actionnariat américain représentera au final plus de 50% au capital des applications chinoises, suffisamment pour contrôler l’ennemi chinois. Une nouvelle bataille menée au nom de l’"America first", mais Pékin n'a pas dit son dernier mot. Le gouvernement chinois doit encore donner son aval aux opérations annoncées ces derniers jours.

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