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Le brief éco. Circulation alternée à Lyon et Villeurbanne : la Vallée de la Chimie ne veut pas être montrée du doigt

L'Ile-de-France vit sa quatrième journée de circulation alternée, mais c'est une première vendredi à Lyon et sa commune limitrophe, Villeurbanne. Au sud de Lyon, la Vallée de la Chimie, avec de nombreuses industries, refuse d'être pointée du doigt.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La Vallée de la Chimie à Lyon ne veut pas être pointée du doigt (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Vendredi 9 décembre, quatrième journée de circulation alternée en Ile-de-France mais première à Lyon et la commune limitrophe, Villeurbanne. Lyon et, au sud, sa Vallée de la Chimie. La concentration d’industries dans cette zone pose, elle aussi, la question des rejets de CO2.
L’agglomération de Lyon est souvent victime de pics de pollutions. On pourrait dire que les particules fines ne viennent pas uniquement des voitures qui circulent dans cette agglomération traversée par l’intense trafic routier de l’autoroute A7.
En réalité la région connaît une évolution permanente liée aux mutations de l’industrie chimique, avec pour premières préoccupations la gestion du risque et l’environnement.

Deux conditions au développement de l’économie locale et régionale

Il y va du développement durable de ce complexe industriel né dans les années 60 et qui fait vivre aujourd’hui quelque 11 000 salariés et leurs familles dans l’énergie, la pétrochimie, la raffinerie, la pharmacie, la plasturgie, les polymères, gaz fluorés et autres silicones. Et puis bien sûr la recherche avec trois centres de réputation mondiale.

Deuxième région économique de France

Les industries qui y sont implantées génèrent un chiffre d’affaires d’environ 5 milliards d’euros. On y trouve les grands : Total, Engie, Rhodia, Ciba, Arkema, Air Liquide…
Plus de 500 entreprises sont implantées dans la Vallée de la Chimie qui s’étend sur 14 communes avec leurs 100 000 habitants

Peut-on réellement développer de telles zones sans toucher directement à l’environnement ?

C'est le vrai défi : comment construire des stratégies de long terme qui permettent de concilier contraintes environnementales, performances économiques et cohésion sociale. Il faut se battre face à la concurrence de plus en plus vive d’autres régions en Europe qui sont parfois beaucoup moins regardantes et à la pointe des technologies propres que nous ne le sommes en France. Nous avons une carte à jouer.
La Gestion des risques technologiques pousse à l’innovation. Cela impacte jusqu’au management interne des entreprises. Lyon a été choisi comme Pôle de compétitivité énergie-environnement à vocation mondiale. C’est le prolongement naturel et l’application concrète de l’écologie industrielle qui s’est développée dans les années 90.
Cette adaptation permet également une montée en gamme de l’entrée sud de l’agglomération lyonnaise, notamment avec le projet de "l’Appel des 30" qui associe partenaires publics et privés. 87.000 mètres carrés disponibles de toitures pour recevoir des panneaux photo voltaïques.
On est bien loin de l’industrie polluante d’hier mais ce sont des efforts technologiques, financiers, et humains que les industriels doivent renouveler et peaufiner sans cesse.

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