Le brief éco. Chômage partiel en période de crise : l’Etat prolonge le dispositif
En juillet, 120 000 personnes étaient en activité partielle pour raison de vulnérabilité (ou pour garde d'enfants), contre 720 000 un mois plus tôt.
Les conditions d’indemnisation du chômage partiel telles qu’elles existent aujourd’hui sont maintenues jusqu’au 1er novembre. C’est l’une des annonces faites mercredi 26 août par le Premier ministre Jean Castex à l’Université de rentrée des patrons. Un vrai ballon d’oxygène pour les entreprises.
Les mesures de chômage partiel avaient été mises en place dès le début du confinement en mars mais le dispositif devait être revu à la baisse au 1er octobre. L’indemnisation du chômage partiel classique devait passer le mois prochain de 84 à 82% du salaire net pour le salarié, et de 85 à 60% du coût pour les entreprises. Il n’en sera donc rien. Pour les entreprises (petites ou grandes), l’activité partielle demeurera ouverte dans les conditions actuelles pendant encore deux mois. Deux mois "au moins", a ajouté le Premier ministre, ce qui ouvre la voie à une éventuelle future nouvelle prolongation. Pour ce qui est des secteurs les plus touchés : les entreprises du tourisme, de l’événementiel, la culture et le sport conserveront l’accès au dispositif dans les conditions actuelles jusqu’à la fin de l’année.
Chômage partiel de longue durée
En ce qui concerne les heures chômées, jusqu’au 1er novembre, le salarié touchera 84% de son salaire net jusqu’à quatre fois et demi le Smic. Les entreprises ont aussi la possibilité de recourir à un dispositif de chômage partiel de longue durée, mais à condition de trouver avec les syndicats un accord d’entreprise ou de branche de six mois à deux ans et comprenant des engagements sur l’emploi et la formation. Le salarié continuera de percevoir 84% de son salaire net et l’État remboursera à l’entreprise 85% de ce qu'elle verse à l'employé, ce qui laissera à l’entreprise un reste à charge de 15%.
Combien de personnes concernées ?
Selon une estimation de la Dares (le service statistique du ministère du Travail), 2,4 millions de salariés du secteur privé étaient au chômage partiel en juillet, soit deux millions de moins qu’en juin, signe que l’activité a repris entre temps. Pour rappel : entre mars et mai, ce nombre naviguait entre sept et neuf millions de personnes au chômage partiel. La mesure annoncée hier par le chef du gouvernement est importante à deux niveaux. D’abord, elle répond à une demande insistante des entreprises en difficulté. Surtout, elle est de nature à entretenir la confiance qui est si importante pour le soutien du moral et de l’activité à la fois pour les chefs d'entreprise et les salariés. L’État joue pleinement son rôle.
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