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Le brief éco. Brexit : Londres n’est plus la première Bourse européenne

Le Parlement européen se prononçait mardi 27 avril sur l’accord commercial signé entre Bruxelles et le Royaume-Uni sur le Brexit. Sans attendre les résultats, les Bourses européennes se frottent les mains. Elles voient affluer les agents financiers et les milliards d'euros qui fuient Londres, au profit notamment d’Amsterdam.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Facade de la banque Euronext à Amsterdam (Pays-Bas). Photo d'illustration. (JOHN THYS / AFP)

Londres n’est plus la première place financière européenne. Tout un symbole et une réputation perdue. Dès le premier jour de cotation après l’entrée en vigueur effective du Brexit en janvier, six milliards d’euros de transactions ont été rapatriées sur les places européennes. Depuis, plus de neuf milliards d’euros d’actions sont échangées chaque jour à la bourse située dans la capitale des Pays-Bas.

La ville est en terrain neutre et elle est considérée comme plus internationale que d’autres avec l’anglais parlé en deuxième langue. Il y a aussi, et surtout, les conditions fiscales avantageuses pour les entreprises qui s'y installent. La bourse d’Amsterdam appartient au groupe Euronext qui est aussi propriétaire de la bourse de Paris. Euronext gère également les places de Bruxelles, Dublin, Lisbonne et Oslo. Aujourd’hui le groupe cherche à mettre la main sur la Bourse de Milan.

Toutes les places financières européennes en profitent

Toutes les Bourses du continent en profitent grâce à Euronext qui a étendu sa toile ses dernières années. Exemple avec la Bourse de Paris qui, en janvier, a vu ses transactions quotidiennes nettement augmenter, au point de se placer désormais devant Francfort. Mais Londres ne va pas se laisser faire et Bruxelles doit être très vigilante sur ce point. Nous évoquons ici le "Singapour sur Tamise" que redoutent beaucoup d’observateurs, c’est-à-dire voir Londres créer un paradis fiscal avec un marché financier totalement dérégulé, livré à l’ultra-libéralisme, comme Singapour. C’est le rêve du Premier ministre britannique, Boris Johnson, pour attirer les financiers du monde entier : un Singapour à la porte de l’Europe post Brexit… c'est un risque.

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