Le brief éco. Bougies anti-gel : une PME auvergnate vend plus de cierges aux viticulteurs qu’aux églises
Une PME installée en Haute-Loire qui fabrique des bougies reprend espoir après une baisse d’activité. Désormais, elle vend plus aux viticulteurs qu’aux églises.
C’est la conséquence du gel qui vient de ravager nos vignobles. Cette ciergerie est basée au Puy-en-Velay, un des points de départ du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Fondée en 1830, la Ciergerie du Sud-Est appartient à la même famille depuis cinq générations. Elle a vu son activité chuter avec le Covid-19 : fermeture des lieux de cultes, annulation de la Fête des Lumières à Lyon, etc. Mais les épisodes de gel à répétition dans les vignobles français se sont imposés comme une évidence : il y a là, ce que l’on appelle en économie, un relai de croissance. Une activité en complète une autre.
Le gel des vignes ne date pas d’aujourd’hui, mais en 2019, une discussion entre le dirigeant de la Ciergerie du Sud-Est et des amis vignerons de Bourgogne créé le déclic. Les églises achètent moins de bougies mais la vigne du Seigneur a besoin d’être sauvée. Une ligne de production de cierges est reconvertie sur le site du Puy-en-Velay, elle sort aujourd’hui jusqu’à 3 000 bougies anti-gel par jour. Les seaux de paraffine produits contiennent six litres de cire (10 euros le seau). À raison de 400 à 500 unités nécessaires par hectare de vignes gelées, le profit est assuré.
Un impact sur l’emploi
L’entreprise de Haute-Loire tourne à plein régime et cela se ressent sur l’emploi. La PME Ciergerie du Sud-Est emploie 35 salariés et vient de recruter six intérimaires. Cette reconversion de la bougie pour les églises vers les vignes a permis à l’entreprise d’éviter de recourir au chômage partiel proposé par l’État pendant la pandémie. Mais le patron doit fait face à un autre sujet : la hausse du prix de la paraffine qui sert à fabriquer les bougies en question.
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