Le Brief éco. Automobile : le marché patine mais la voiture plaît toujours
Le marché automobile français a nettement reculé en août. Selon les statistiques communiquées ce week-end par le Comité des Constructeurs Français, les ventes ont chuté de 14%. Mais il ne faut pas forcément se fier aux chiffres.
Un peu plus de 129.000 voitures particulières neuves ont été immatriculées en France le mois dernier. 14% de moins qu’en août 2018. Il y a eu un jour ouvré en moins cette année, donc moins de clients dans les concessions. Surtout, à la même période il y a un an, le marché avait flambé de 40% pour une raison très simple : les constructeurs avaient écoulé en urgence leurs stocks avant la mise en place d’une nouvelle norme antipollution européenne en septembre 2018.
Effet limité sur longue période
Le plus parlant est de regarder les chiffres sur une plus longue période. Sur les 8 premiers mois de l’année (entre janvier et août), les immatriculations n’ont reculé que de 3% avec un million et demi d’unités vendues. Les achats de voitures reculent dans la globalité mais certains modèles tirent bien leur épingle du jeu. C’est le cas dans le haut de gamme. Nous sommes loin du petit modèle électrique si chère à la ville paisible telle qu’on l’imagine. Parmi les marques françaises, seules les gammes DS (PSA) et Alpine (Renault) voient leurs immatriculations progresser en août sur un an. Et le succès ne cesse de se confirmer pour les SUV, les 4x4 urbains, dont la DS3 Crossback.
L’amour pour la voiture ne se dément pas
Même si ce n’est plus tendance, les Français aiment toujours la voiture. Mais des voitures plus propres. En 2012, le diesel représentait les trois quarts des ventes de voitures neuves en France. En 2017 on était à moins de 50%. L’an dernier, on est tombé à moins de 40%. C'est-à-dire que nous ne sommes plus qu'à environ une voiture diesel sur trois vendues en France. A méditer.
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