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La Poste investit pour accélérer le "verdissement" du transport du courrier et des colis

La Poste veut doubler le nombre de véhicules utilitaires électriques d'ici 2025 et souhaite réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d'ici à 2025. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un véhicule électrique de La Poste. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

L’opérateur public va investir 600 millions d’euros pour décarboner encore plus le transport du courrier et des colis. La Poste s’assigne deux objectifs : doubler le nombre de véhicules utilitaires électriques d’ici 2025, et sortir progressivement de son parc les camions roulant au gazole. Le directeur service-courrier-colis de La Poste, Philippe Dorge, s’y engage : dans trois ans, il y aura plus de véhicules électriques que thermiques aux couleurs du groupe. 200 millions d’euros seront dépensés dans un premier temps pour acheter d’ici 2025 quelque 8 000 véhicules utilitaires légers à propulsion propre. Le dispositif sera complété par l’achat de 1 000 vélos-cargos électriques.

L’enjeu se situe sur ce que l’on appelle le dernier kilomètre, celui qui sépare le lieu de stockage des colis vers le destinataire final. Une livraison Colissimo sur deux sera ainsi totalement décarbonée en 2025. L’engagement porte l’effort à 100% dans les grandes agglomérations contre seulement 16% aujourd’hui. Le service public entend montrer l'exemple.

Les sous-traitants privés également concernés

La Poste fait appel, aussi, à des sous-traitants pour la livraison de ses clients. L’enjeu est de soumettre ces entreprises partenaires aux mêmes objectifs. L’autre volet du plan de La Poste concerne la décarbonation des 5 000 camions qui acheminent lettres et colis et qui sont très majoritairement propriété de sociétés de transport privées. Cette fois, l’échéance est un plus lointaine pour permettre de s'adapter au mieux. La Poste va imposer à ses partenaires privés de faire en sorte que 50% des kilomètres parcourus en France le soient avec des poids lourds bas carbone au plus tard en 2030.

Mettre la pression est un des moyens d’avancer. La Poste n’a pas d’autre choix mais cela va demander une marge d’investissements supplémentaire avec 400 millions d’euros en plus des 200 prévus à court terme pour transformer sa propre flotte. Des véhicules utilisés par quelque 65 000 factrices et facteurs pour assurer les tournées quotidiennes.

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