L’activité économique française va continuer de progresser au deuxième trimestre
C’est une bonne surprise car à l’automne, l’institution qui scrute tous les indicateurs dans les moindres détails craignait une récession après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Rappel : une récession se traduit par deux trimestres consécutifs de repli du PIB (la richesse nationale produite). Il n’en sera rien puisque, selon la Banque de France, après une croissance – certes légère, mais quand même positive – de 0,2 % sur les trois premiers mois de l’année, le rythme va se poursuivre au deuxième trimestre. Le choc est donc évité.
En avril, l’activité a progressé dans les trois grands secteurs que sont l’industrie, les services et le bâtiment. Donnée importante : dans un contexte d’inflation qui reste élevé (nous sommes en France au plus haut en près de quarante ans), cette modeste résistance de la croissance s’accompagne pour la première fois depuis 2020 d’un relâchement des prix dans l’industrie. En d’autres termes : les prix amorcent une baisse dans le secteur industriel parce que la facture des matières premières est elle-même en repli. Ce qui entraîne en toute logique un recul du prix des produits finis. C’est ce que disait le chef économiste du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas, invité de franceinfo mercredi 10 mai : "On commence à voir le début du bout du tunnel" sur l’inflation.
Effet sur l’emploi
Là aussi, les signaux sont encourageants. Au premier trimestre, dans le contexte social et international tendu, l’économie française a continué de créer des postes. 42 000 emplois ont vu le jour dans les entreprises privées. Selon l’Insee, c’est le neuvième trimestre consécutif de hausse des créations d’emplois en France.
Il ne s’agit pas de crier victoire trop tôt mais dans cette situation compliquée, la croissance résiste, le secteur privé continue de créer des emplois et la France reste attractive pour les investisseurs étrangers. L’année dernière, pour la quatrième année consécutive, nous sommes restés le pays le plus attractif d’Europe. Les projets d’investissements ont augmenté de 3% sur un an, un chiffre à découvrir dans le tout dernier baromètre du cabinet EY.
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