Huit Français sur dix tiennent encore à l’argent liquide pour payer leurs achats quotidiens
Selon une étude menée par la Monnaie de Paris, le paiement dématérialisé n’est pas encore entièrement entré dans les habitudes.
L’Institut Ipsos a mené l’enquête pour l'institution régalienne chargée de frapper les pièces. 91% des personnes interrogées reconnaissent préférer billets et pièces de monnaie pour leurs achats quotidiens. Seules 9% avouent n’avoir jamais recours aux espèces. À l’heure du tout numérique et de la dématérialisation des moyens de paiement comme le recours au télephone portable, nous préférons encore la facilité et la sécurité du cash. On peut le toucher, il est concret et n’entraîne aucun frais d’utilisation.
Ce n'est pas la Monnaie de Paris mais la Banque Centrale Européenne qui le constate : depuis début 2020, la demande de billets est plus forte. L’année dernière, quelque 140 milliards d’euros de nouvelles coupures ont été émises dans l'Union, portant le stock de billets en circulation à un peu plus de 1 400 milliards d’euros, en hausse de 11% par rapport à 2019. Il faut remonter à la crise financière de 2009 pour retrouver un tel engouement. La faillite de la banque Lehman Brothers avait été suivie d’une envolée de la demande de billets.
Garder de l'argent chez-soi
Indépendamment des achats en ligne, l’enquête de la BCE montre qu’un cinquième seulement de la masse des billets en circulation a servi à régler des achats dans la zone euro l’an dernier. Où est donc passée le reste ? Non pas dans l’épargne mais plutôt dans la thésaurisation. Un terme un peu technique pour dire simplement que l’on garde l’argent chez-soi, "sous le matelas". Un tiers des personnes interrogées par la BCE affirment détenir de l’argent liquide chez elles, pour moins de 500 euros dans les trois quarts des cas. Cela souligne le rôle important que joue l’argent physique dans une gestion de crise.
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