L'Europe résiste mieux que prévu aux conséquences de la guerre en Ukraine d’abord, une partie de l’embellie vient de la météo. Le début de l’hiver et le mois de décembre extrêmement doux ont permis de vider moins que prévu les stocks de gaz et de la flambée des prix.Ce retour d’un calme, tout relatif, sur le marché de l’énergie a permis à l’inflation de reculer pour le deuxième mois consécutif en Europe à environ 9%. Ce qui reste élevé, mais nous sommes retombés sous l’inflation à deux chiffres. Le chômage joue aussi beaucoup. Il s’est maintenu à 6,5% en novembre, son plus bas historique. Ajouté à cela de moindres difficultés d’approvisionnement de l’industrie et la récente, encore timide, réouverture de l’économie chinoise. Voilà les ingrédients qui expliquent en grande partie le rebond de confiance des entreprises.Quelques vents contrairesSans aligner les chiffres et les pourcentages, l’activité européenne a retrouvé une légère croissance en janvier après six mois de contraction. L’indice Standard and Poor’s calculé sur la base de sondages d’entreprises se trouve au plus haut depuis sept mois. Encore très récemment, les experts prédisaient une contraction de l’activité entre fin 2022 et début 2023. Ce raisonnement est en train d’être corrigé.En zone euro, entre les 20 pays qui partagent la monnaie unique, la demande de biens et services est en repli. En janvier, les commandes à l’industrie reculent, mais moins qu’en décembre. Restent les incertitudes autour de la poursuite de la hausse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne pour freiner l’inflation, mais cela freine aussi le crédit pour l’investissement des entreprises et l’immobilier pour les particuliers. Il faut rester vigilant, mais c’est une réalité, l’économie européenne est résiliente malgré les nombreux obstacles.