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Grèves et perturbations dans le secteur aérien : la situation devient critique pour British Airways

Face aux grèves, aux retards ou encore les vols annulés, les premiers départs en vacances par avion sont perturbés partout en Europe, cet été. Les opérateurs font de leur mieux pour assurer le service, mais la situation devient critique pour certaines compagnies aériennes, dont British Airways.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un avion de chez British Airways sur l'aérport de Brandebourg (Allemagne). (PATRICK PLEUL / ZB via MAXPPP)

Comme beaucoup d’autres, la compagnie britannique British Airways peine à suivre la reprise du trafic aérien. Depuis plusieurs mois, elle a déjà allégé son programme et annonce aujourd’hui l’annulation pure et simple de 10 300 vols supplémentaires d’ici fin octobre. Avec ce calendrier, on dépasse largement les vacances d’été, ce qui prouve l’ampleur du problème.

Les suppressions annoncées concernent uniquement les vols courts. British Airways assure qu’elle protège autant que possible les vols liés aux vacances : ceux qui sont annulés le sont sur des lignes dont les avions sont moins remplis. Avant la pandémie de Covid-19, British Airways proposait 850 vols quotidiens mais, entre un programme de vols déjà amaigri et de nouvelles annulations annoncées depuis trois jours, la compagnie a réduit de 10 à 15% son programme de vols pour l'été.

Manque de personnels

En cause, toujours : le trafic aérien reprend mais le personnel manque à l'appel et toutes les compagnies internationales sont confrontées à la même situation. Depuis la levée des restrictions sanitaires dans de nombreux pays, notamment au Royaume-Uni, les transporteurs font face à des difficultés pour répondre à une demande en forte progression. Le plus gros problème est de recruter les personnels qui manquent à l'appel. Au plus fort de la pandémie, compagnies aériennes et aéroports avaient licencié des milliers de personnes. Dans le cas de British Airways, ce sont 10 000 emplois qui ont été supprimés. Cela se ressent aujourd'hui en bout de chaine. Ajouter à cela les grèves des personnels navigants qui réclament des hausses de salaires : les débrayages prévus tout au long de l'été ne vont pas arranger la situation.

L'une des plus menacés aujourd'hui est SAS. La compagnie aérienne scandinave est en grandes difficultés financières et, elle aussi, est confrontée à une grève de son principal syndicat de pilotes. Un débrayage illimité cette fois. SAS, qui emploie 7 000 personnes, vient ainsi de se placer sous le régime des faillites aux Etats-Unis.

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