France : les économistes de l'OFCE prévoient une augmentation du pouvoir d'achat de 1% en 2024

Après trois années de stagnation, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) voit une légère amélioration du pouvoir d'achat des Français, en particulier grâce à la revalorisation des retraites et aux revenus du patrimoine.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le repli de l’inflation et la revalorisation des salaires dans beaucoup de branches d’activité devraient jouer en faveur des Français, (photo d'illustration, le 6 juillet 2023). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Les dernières prévisions des économistes de l’OFCE, l’Observatoire français des conjonctures économiques, publiées jeudi 15 février, sont plutôt optimistes. Après une stagnation au cours des trois dernières années, le pouvoir d’achat des Françaises et des Français devrait augmenter en moyenne de 1% en 2024. Le repli de l’inflation et la revalorisation des salaires dans beaucoup de branches d’activité devraient jouer en faveur des Français. L’OFCE y ajoute la hausse des prestations sociales décidées par le gouvernement depuis la crise Covid, mais aussi la progression des revenus du patrimoine immobilier et l'épargne, dont celle accumulée par les plus modestes - du moins ceux qui l'ont pu -  sur le très populaire Livret A notamment.

Selon les projections, cela se traduirait cette année par une hausse de pouvoir d’achat d’environ 380 euros par ce que l’on appelle "Unité de consommation", c’est-à-dire par ménage. Les prestations sociales sont en hausse : +250 euros grâce aux indexations de début d’année, dont les retraites (les retraites qui ont été revalorisées de 5,3%, en dessous de l’inflation). Les salaires évoluent également : +0,8%, soit une moindre hausse en raison de la contraction du marché du travail, ce qui fait que les rémunérations réelles, primes comprises, ont diminué.

Un ressenti différent selon les ménages et les régions

En fonction du revenu des ménages, l'inflation a été plus marquée dans les zones rurales que les villes en tant que telle. Sans surprise, la crise a plus touché les ménages modestes que les foyers aisés, plus les retraités et chômeurs que les actifs. Cela explique que la hausse du pouvoir d'achat qui ressort des chiffres et des statistiques n'est pas interprétée de la même manière par tous les Français. Hausse du pouvoir d'achat il y aura bien cette année si l'on en croit les statistiques mais, dans leurs paniers de consommation, les Français attendent de voir... avant d'y croire.

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