Etats-Unis : des armes connectées bientôt sur le marché pour mieux les contrôler
Le projet y est étudié alors que les législateurs sont dans l’impasse sur la régulation des armes à feu. Près de 23 millions d'unités ont été vendues en 2020, un record, selon Small Arms Analytics & Forecasting, qui table sur 20 millions pour 2021.
Le marché des armes personnelles aux États-Unis est un business important, entretenu par un puissant lobby et la National Rifle Association (NRA), une association à but non lucratif qui protège le droit de posséder ou de porter des armes. Aujourd’hui environ 40% des adultes américains vivent dans un foyer où se trouvent des armes à feu. Avec les armes connectées, l’objectif des fabricants est d’empêcher les enfants, criminels et autres personnes suicidaires d’appuyer sur la gâchette.
Une des entreprises du secteur utilise pour ses armes des puces de la technologie RFID comme celles qui sont utilisées dans nos badges traditionnels pour entrer dans les bâtiments ou payer de manière électronique. L’utilisateur de l’arme est identifié et doit porter un anneau connecté pour pouvoir tirer. Les armes connectées ne répondent qu’à des personnes identifiées aux préalable. Certains de ces produits, notamment des pistolets, sont déjà testés par la police américaine et leur commercialisation pourrait commencer au printemps.
Dans l’absolu, connectées ou pas, les armes restent mortelles, sans parler de leur prix qui reste très élevé et les possibilités de piratage informatique. Une des nombreuses sociétés du secteur compte par exemple commercialiser dès l’année prochaine un pistolet neuf millimètres qui pourra être activé via une application mobile avec un code secret ou par reconnaissance biométrique de son empreinte digitale. Certains fabricants voient dans les systèmes d’authentification une barrière physique et psychologique à l’utilisation des armes.
En 2000, le célèbre fabricant de revolvers Smith & Wesson et le gouvernement de Bill Clinton s’étaient mis d’accord pour que des pistolets connectés fassent partie de réformes pour réduire la violence mais le projet est mort-né. Il revient avec insistance aux États-Unis où 23 millions d’armes à feu ont été achetés l’année dernière, au plus haut depuis 20 ans.
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