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Emmanuel Macron en Chine : une visite commerciale

Le président de la République, Emmanuel Macron, entame lundi une visite de trois jours en Chine. Au programme : culture, climat et l'espoir de signer de beaux contrats. Une visite à dominante commerciale

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron et le président chinois  Xi Jinping à Pékin, le 9 janvier 2018. (MARK SCHIEFELBEIN / POOL)

Bis repetita pour le président Macron, qui avait fait sa première visite d’État en Chine il y a un an et demi. Cette fois, selon l’Élysée, le président de la République entend prendre à la lettre les autorités locales, qui veulent ouvrir leur marché aux importations et aux investissements, donner plus de place aux entreprises étrangères dans l’économie centralisée communiste.

La France est l’invitée d’honneur de la Foire aux importations de Shanghai. La Chine est aujourd’hui classée au 64e rang des 69 pays ouverts aux investisseurs étrangers, selon l'OCDE. Traduction : le marché chinois est verrouillé à tous les étages. Mais la guerre commerciale dans laquelle la Chine est engagée avec les États-Unis change la donne. Pékin a besoin de donner une autre image d’elle-même. D’où cette ouverture aux économies occidentales.

Contrebalancer le déficit commercial de la France

29 milliards d’euros : c’est le montant de notre déficit commercial avec la Chine. Nous importons plus que nous n’exportons vers l’Empire du milieu. Le président chinois cherche à renforcer ses contacts en Europe au moment où l'économie de son pays ralentit, en plus de la guerre commerciale avec les États-Unis. La France a tout intérêt à se placer car l'Allemagne et le Royaume-Uni sont très offensifs sur le plan commercial avec la Chine.

Emmanuel Macron emmène avec lui une importante délégation de patrons. Des dirigeants de grands groupes, mais aussi de PME (petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprises de taille intermédiaire). Il est prévu la signature d'une quarantaine de contrats dans l'agroalimentaire, l'aéronautique, l'énergie, dont une usine de traitement de combustibles nucléaire usé, projet porté par Orano, ex-Areva. Histoire de vanter la puissante industrie de la France, que la Chine apprécie également pour sa littérature, ses formages et ses vins.

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