Économie : la SNCF revient dans le vert
Dans le contexte de départ en vacances, la SNCF dégage de nouveau des bénéfices. Le groupe est en effet revenu dans le vert au premier semestre avec des profits qui s’approchent du milliard d’euros.
Sur de bons rails. La SNCF va bien, va mieux même, avec un bénéfice de 928 millions d’euros précisément entre janvier et juin, après un déficit de 780 millions sur la même période de l’année dernière. Le chiffre d’affaires – reflet de l’activité avant de payer toutes les charges – atteint ainsi 20 milliards d’euros, en hausse de près de 30% sur un an.
La branche SNCF Voyageurs, ce sont 8,5 milliards d’euros de recettes (+36% sur un an), portée par l'envie de partir après deux ans de restrictions en tous genres. Cette année, les trains sont bondés, les voyageurs s'y sont pris très tôt pour réserver. Le rail est aussi dans l'air du temps, notamment pour son empreinte environnementale moins lourde que la voiture ; sans oublier les tarifs, moins onéreux à l’heure de l’envolée du prix des carburants.
A côté de cela, il y a la branche logistique. La SNCF est aujourd’hui bien plus qu’un transporteur de personnes. C’est aussi le transfert de marchandises et la messagerie avec Geodis qui pèse 6,7 milliards d’euros, un chiffre en hausse de près de 70% par rapport à 2019, l’avant-crise. Sans oublier la diversification du groupe, avec Keolis, la filiale internationale de la SNCF qui exploite les réseaux de bus, métros, tramways, vélos et parking jusqu’au Québec.
Reprise pérenne ?
La poursuite du redressement dépend, dans les faits, de la situation après l’été. Plusieurs questions restent ainsi en suspens, telle que l'évolution de la guerre en Ukraine, l'évolution de la pandémie de Covid ou encore l'inflation, car beaucoup de prestataires de la SNCF ont prévu d'augmenter leurs tarifs. La compagnie ferroviaire va devoir amortir les coûts et l'État l'y aide grandement avec la reprise de 35 milliards d'euros de dettes à ce jour, ce qui permet au groupe d'économiser sur les intérêts de remboursement.
Quant à la hausse du prix des billets pour les voyageurs, pour l’instant, la SNCF rassure mais le président de la compagnie, Jean-Pierre Farandou, n’a-t-il pas déclaré récemment que son entreprise était l’une des plus grosses consommatrices d’électricité ? Une phrase lourde de sens qui pourrait devenir un épouvantail en 2023. Enfin, Jean-Pierre Farandou qui est à mi-mandat, a un dernier dossier à régler au plus vite : celui du bon fonctionnement du site de réservation SNCF-Connect. À quand la fin des bugs ?
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