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Droits de douanes : L'Europe n'écarte pas l'idée de taxer davantage les voitures électriques chinoises importées

Actuellement, les voitures électriques chinoises importées en Europe sont assujetties à une taxe de 10%. Cette surfiscalité est quasiment trois fois plus importante aux États-Unis.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un SUV électrique MG en charge, Milan, 23 mars 2023. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Lors de son traditionnel discours annuel sur l’état de l’Union, mercredi 13 septembre, Ursula Von der Leyen a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les subventions publiques accordées par l’État chinois à ses constructeurs de voitures électriques. Ces subventions sont jugées anti-concurrentielles, permettant aux groupes locaux d’inonder le marché mondial, et donc européen, à des prix artificiellement bas.

Thierry Breton, le commissaire chargé du Marché intérieur est monté au créneau. Selon lui, cette enquête pourrait en effet déboucher sur un relèvement significatif des droits de douanes portant sur les voitures chinoises importées. Il a tempéré toutefois prudemment avec un : "On va voir".

Le choix entre protectionnisme et guerre commerciale

Actuellement, les voitures électriques chinoises importées en Europe sont assujetties à une taxe de 10%. Bruxelles pourrait s’inspirer de ce que font les États-Unis qui imposent une surfiscalité de 28% aux importations de voitures chinoises sur le sol américain, ce qui est bien plus prohibitif.

>> Voitures électriques : la guerre commerciale qui oppose l'Europe à la Chine 

Les experts estiment que les coûts de fabrication des véhicules électriques produits en Chine sont 20% inférieurs à ce qui se pratique en Europe. De plus, les constructeurs chinois ont pris une longueur d’avance dans la technologie des batteries. Avec les importantes économies d’échelles réalisées sur la fabrication de leurs voitures, les constructeurs chinois s’appuient sur leur immense marché intérieur pour se développer à l’étranger… En Europe en premier lieu.

C’est ce que Bruxelles veut limiter. Mais les chinois vont-ils se laisser faire ? Pékin met en garde contre ce qu’elle appelle "l’impact négatif" de l’initiative européenne. Les chinois parlent d’une mesure "ouvertement protectionniste". Serait-ce un sous-entendu pour dire que si l’Europe met à exécution ses menaces, la guerre commerciale n’est pas loin ? Pékin se passe bien d'en dire plus pour l'instant.

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