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Crise de l'énergie : l'UE parvient à un accord sur la réforme du marché de l'électricité

Les 27 pays européens se sont mis d’accord, mardi, sur une réforme du marché européen de l’électricité avec de nouvelles règles pour stabiliser les prix. Certaines oppositions restaient fortes entre la France et l’Allemagne.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les pays membres de l'Union Européenne trouvent un accord sur la réforme du marché de l'électricité. Photo d'illustration (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

Cet accord, obtenu mardi 17 octobre, permet de décorréler les prix de l’électricité de ceux du gaz, le système en vigueur jusqu'à présent, très contesté. Ensuite, il permet de renforcer la compétitivité de l’industrie européenne face à la concurrence internationale, notamment des États-Unis et leurs énergies fossiles bon marché. Les Vingt-sept sont tombés d’accord, seule la Hongrie a voté contre.

Le compromis trouvé, qui doit maintenant être peaufiné au niveau politique, permet de lisser l’impact de la volatilité des cours du gaz sur le prix de notre énergie électrique grâce à des contrats de long terme. Si les cours de l’électricité tombent en dessous d’une fourchette définie, les états compenseront le producteur. Si les cours grimpent et passent au-dessus de ladite fourchette, le producteur d’énergie reversera aux états les revenus supplémentaires engrangés. Les états disposeront ainsi de recettes complémentaires qu’ils pourront redistribuer aux consommateurs pour alléger leurs factures à la fin du mois.

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Ce qui permet aussi, et c’est le deuxième point, de renforcer la compétitivité des entreprises européennes. Grâce à ce dispositif basé sur ce que l’on appelle les "Contrats for difference" (CFD), les prix finaux refléteront les coûts réels de production d’électricité dans chaque pays, ce qui donnera de la visibilité aux producteurs notamment pour prévoir les lourds investissements destinés assurer la transition énergétique.

Réelle avancée entre la France et l’Allemagne

Jusqu’à présent, Berlin s’opposait à ce que ces "Contrat for difference" s’appliquent à l’énergie nucléaire. Le gouvernement allemand estimait que l’électricité française d’origine nucléaire, bien moins chère, constituait un avantage indu. L’Allemagne, il faut le rappeler, a fait le choix d’abandonner le nucléaire dans sa production électrique. Berlin a finalement accepté de faire contre mauvaise fortune bon cœur en s’en remettant à Bruxelles pour contrôler le système de très près.

Une victoire pour la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui a négocié pendant de longs mois. Et une victoire tout simplement pour la France dans un dossier qui était loin d’être gagné : l'atome rejoint les renouvelables dans les nouvelles ambitions européennes.

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