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Compétitivité : la France peine toujours à garder ses talents et à attirer ceux de l’étranger

La Suisse, Singapour et le Danemark occupent les trois premières places du classement mondial sur la compétitivité et les talents. Ce palmarès établi par l’École de commerce internationale (Insead) place la France au 19e rang pour la deuxième année consécutive.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des étudiants ingénieurs assistent à leurs cours de travaux pratiques. (NATACHA KADUR / RADIO FRANCE)

"Peut mieux faire". Un palmarès établi par l’École de commerce internationale (Insead) place la France au 19e rang du classement mondial sur la compétitivité et les talents pour la deuxième année consécutive. Sur les 133 pays passés au crible, une 19e place est honorable. Cela ne bouge pas pour l’Hexagone qui, selon les auteurs de l’étude, continue de bénéficier de la qualité de son enseignement supérieur pour former des talents, mais que la France ne sait pas retenir dans la concurrence internationale. C’est le traditionnel débat sur la fuite de notre matière grise. Malgré ses atouts, la France reste très loin des Pays-Bas (6e du classement derrière la Suède), du Royaume-Uni (10e) et de l’Allemagne qui se classe quatorzième, en recul de deux places.

Forces et faiblesses

Nous souffrons notamment d'un retard sur les compétences professionnelles et techniques, d'un manque de personnels qualifiés malgré le développement de l’apprentissage. Tous ces éléments alignés (positifs et négatifs) apparaissent comme autant de paradoxes, et prouvent que notre système a du mal à évoluer. Même constat pour ce qui est de l’ouverture de la France à l’international. Si nous ne savons pas retenir certaines personnes que nous formons à de hauts niveaux – dans les sciences et l’industrie notamment – nous avons aussi une grande faiblesse à attirer les talents étrangers. C’est l’un de nos plus mauvais scores, notamment en ce qui concerne l’inclusion des minorités et des migrants.

Hasard de calendrier, cette étude est publiée en plein débat autour de la pénurie de main d’œuvre dont souffre notre économie. Pour y faire face, le gouvernement s’apprête à créer un titre de séjour "métiers en tensions" pour favoriser le recrutement de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans les secteurs qui peinent à recruter. Cette étude de l’Insead permet de jeter un regard nouveau sur notre actualité.

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