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Climat : Bruxelles met le paquet pour développer les énergies renouvelables en Europe

La Commission européenne présente son plan pour moderniser le réseau électrique entre les 27 pays membres et déployer plus rapidement les énergies renouvelables pour tenir ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bruxelles veut soutenir 166 projets d'infrastructures énergétiques nécessaires pour le développement des énergies renouvelables. Photo d'illustration. (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

L’Union européenne doit atteindre l'objectif de 42% d’énergies renouvelables dans la consommation de l’ensemble des Européens d’ici à 2030. Nous n’en sommes aujourd’hui qu’à 22%. Le calcul est vite fait : il faut multiplier les efforts pratiquement par deux en six ans pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55%. Irréaliste ou trop ambitieux ? Fini le temps des questionnements, il faut y arriver, Bruxelles décide de mettre le paquet.

Dans ce plan européen, Bruxelles propose une liste de 166 projets d’infrastructures transfrontalières adaptées au développement et au transport de l’énergie décarbonée entre les 27 pays membres. Bruxelles estime qu’il faudra près de 600 milliards d’euros (584 milliards précisément, selon les ordinateurs de la Commission) pour financer les investissements nécessaires d’ici à 2030.

Une recherche coûteuse

Plus de la moitié des projets (85) concernent le transport d’électricité, notamment pour connecter entre eux les parcs éoliens en mer. Mais aussi la construction de réseaux dits "intelligents" (les smart grids) qui permettront de calculer et ajuster les flux d’électricité en temps réel. C’est là un défi technologique important car l’électricité produite est très difficile, voire impossible, à stocker comme les hydrocarbures (pétrole et gaz), d’où l’impossibilité de remplacer du jour au lendemain le fossile par le renouvelable. Il faut donc adapter les infrastructures et les réseaux capables de gérer la situation d’une énergie produite en fonction des éléments : quand il y a du soleil pour le solaire, quand il y a du vent pour l’éolien, et cetera.

La recherche avance à grands pas mais les études et tests restent d’un coût très élevé. Plus de décentralisation, de numérisation, d’interconnexion, de flexibilité, ces autoroutes à électrons devront être hypersécurisées pour éviter notamment les cyberattaques. Des défis passionnants mais qui nécessitent de lourds investissements à partager entre les États. Une mutualisation financière qui est, elle-même, encore à construire en grande partie.

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