Cet article date de plus de quatre ans.

Brexit : rien ne va plus pour la livre Sterling

La perspective d’un Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles fait plonger la livre Sterling. La devise britannique est à son plus bas, alors que le Premier ministre Boris Johnson estime que l’échec des négociations reste le scénario "le plus probable". 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les drapeaux européens et britannique face au Parlement à Londres (Grande-Bretagne). (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

Une baisse importante de la livre Sterling a eu lieu vendredi 11 décembre avec des marchés doutant d’un possible accord ce week-end. Ils avaient bien vu. Londres et Bruxelles sont convenus hier de continuer les discussions, sans toutefois fixer de date butoir, mais il faudra que cela intervienne avant le couperet de la rupture définitive fixée au 31 décembre. Les marchés aimant tout sauf l’incertitude, ils délaissent la livre et achètent plus volontiers de l’euro et du dollar, considérés comme plus solides dans le contexte actuel.

Face à l’euro, la livre est désormais en-dessous de la parité. Une livre vaut 90 pences (90 centimes) pour un euro. C’est un plus bas depuis 2008 et la grande crise financière internationale. Ce n’est pas mieux face au billet vert : la livre Sterling est à 1,31 dollar. Il faut remonter jusqu’au milieu des années 80 pour la voir aussi bas.

Conséquences pour les Britanniques

Le premier impact concerne le pouvoir d’achat des sujets de sa grâcieuse Majesté. Tout ce qui est importé au Royaume-Uni se paie essentiellement en dollars. Ces importations sont de plus en plus cher car la devise américaine est plus forte que la livre Sterling. Or, le Royaume-Uni importe essentiellement des produits de consommation courante. Ce qu’il exporte, ce sont des produits chimiques, de la pharmacie et, surtout, énormément de services, banques et assurances dont un grand nombre a déjà fui vers le continent. Produits de consommation courante plus chers car importés, et exportations moins rémunératrices. Autant dire que les Britanniques ne sont pas au bout de leur peines.    

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.