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Avec la pandémie, l’État actionnaire a encaissé moins de dividendes

La crise a pesé sur les finances de l’État actionnaire. Avec la pandémie, moins de dividendes sont rentrées dans les caisses publiques. Le manque à gagner est important.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des avions KLM et Airfrance sur l'aeroport de Lyon-Satolas. Le portefeuille de l’État actionnaire comprend Air France - KLM. (MAXPPP)

L’État détient aujourd’hui des participations dans 83 sociétés, cotées et non cotées. La valeur de ce portefeuille géré par l’APE (l’Agence des participations de l’État) est estimée à quelque 125 milliards d’euros. Chaque année, l’État actionnaire est donc en droit de percevoir des dividendes, comme un actionnaire traditionnel. En 2020, l’État a perçu 300 millions d’euros de dividendes contre 2,3 milliards d’euros en 2019 juste avant le déclenchement de la pandémie. La somme est montée jusqu’à 4 milliards d’euros de dividendes en 2015. Le manque à gagner de 2020 est du jamais vu depuis au moins dix ans.

Le portefeuille de l’État actionnaire comprend Air France-KLM, Renault, Thales, Airbus, Engie, la SNCF, La Poste… pour ne citer qu’elles. L’État tient à garder dans son giron les entreprises stratégiques, dans la défense et le nucléaire principalement. Pour avoir un droit de regard et de contrôle, il lui faut être présent au capital des sociétés en question. Il faut aussi soutenir les entreprises qui assurent les grandes missions de service public telles que La Poste, la SNCF ou la RATP.

Attitude inchangée de l’Etat

L’objectif reste la mobilisation sur les missions essentielles qui est de continuer à soutenir les entreprises en difficulté comme Air France. Le directeur général de l’APE, Martin Vial, précise d’ailleurs qu'il n'est pas question que l'État sorte du capital de la compagnie aérienne dans les années qui viennent. Laissant de côté la question des dividendes, l’État entend bien participer à de nouvelles opérations dans le cadre de la réindustrialisation. Un point d’honneur sera donné à la souveraineté économique et industrielle ainsi qu'à à la transition énergétique. Ce qui n’empêchera pas l’État de revoir sa politique à l’égard d’entreprises moins stratégiques comme la Française des Jeux.  

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