Automobile : la co-entreprise entre Stellantis et Guangzhou Automobile Group dépose le bilan
C’est terminé pour l’aventure commune de Stellantis (ex-PSA) et son partenaire chinois qui fabriquaient notamment les 4x4 Jeep pour le marché local. La co-entreprise dépose le bilan.
C’était dans l’air depuis la mi-juillet mais l’annonce a été officialisée lundi 31 octobre, en plein contexte déficitaire. Stellantis et Guangzhou Automobile Group avaient créé une structure en 2010 d’où sortaient notamment les modèles Cherokee, Compass ou encore Grand Commander. Mais le succès commercial n’a pas été au rendez-vous. Entre janvier et septembre, l’usine commune et un site complémentaire ont vendu à peine plus de 12 000 véhicules alors que la capacité de production est de 328 000 unités à l’année.
Marché chinois spécifique
Le marché chinois est très spécifique. Les marques étrangères doivent y composer avec des contraintes réglementaires et une concurrence très vive composée de multiples acteurs locaux. Cette panoplie de constructeurs a gagné en compétitivité, particulièrement sur le créneau de l’électrique. Jeep, qui est en cours d’électrification, était une des principales pistes de développement de Stellantis en Chine où il n’a que 0,5% du marché. Le français voulait développer son partenariat avec Guangzhou Auto en montant à son capital mais n’a pas réussi à prendre une participation majoritaire de 75%. Stellantis continuera de servir ses clients chinois en 4x4 Jeep mais importées.
Carlos Tavares jette l’éponge
On se souvient que mi-octobre, au Mondial de l’Automobile à Paris, le directeur général de Stellantis avait laissé entendre que le groupe pourrait, à terme, ne plus produire en Chine selon la tournure que prendraient les négociations avec ses partenaires locaux. Il est donc passé de l’intention aux actes. Stellantis continue quand-même de discuter avec son autre partenaire chinois, Dongfeng, de l’avenir des marques Peugeot et Citroën sur le premier marché automobile mondial. Le français n’a jamais réussi à y percer contrairement à l’allemand Volkswagen. L’objectif du constructeur européen est toujours de viser 20 milliards d’euros de CA dans l’ex-"Empire du Milieu" d’ici 2030.
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