Aéronautique : le secteur aérien français tire un trait sur la pandémie de Covid

L’activité aérienne en France retrouve son niveau de l'année 2019, tirée par le trafic international, la réelle bascule s’est produite au mois de décembre 2023.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le secteur aérien français retrouve, en 2023, presque l'intégralité de ses passagers, comparée à l'année 2019. Photo d'illustration. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Avec le rétablissement total du volume de voyageurs transportés, décembre 2023 restera marqué d’une pierre blanche. Comparé au mois décembre 2019, c'est l’intégralité des clients qui a été retrouvée, selon la Direction générale de l’aviation civile. Si on s'intéresse au cumul de l’ensemble de l’année, le rattrapage intégral n’est pas atteint, avec près de 170 millions de voyageurs, soit 94% du total des personnes transportées, en 2019 avant le Covid. Mais le redressement est très net.

C’est le trafic international qui a tiré la reprise. Les liaisons avec l'étranger, assurées par les compagnies exerçant sur les aéroports français, ont retrouvé les niveaux de 2019, grâce en premier lieu aux liaisons vers l’Afrique (+113% de trafic), l’Europe (99% retrouvés) et les Amériques (97% retrouvés). À noter le très bon score des vols vers le Maghreb : huit millions de voyageurs pour le Maroc, cinq millions pour l’Algérie, en nette hausse là encore. Pour ce qui est de l’Asie-Pacifique, les rotations sont restées à la traîne : pas plus de 57% de reprise pour la destination Japon et à peine 35% pour la Chine.

Baisse des vols intérieurs à la faveur du train

Les lignes aériennes "radiales" (entre Paris et les régions) ont retrouvé à peine les trois quarts de leurs clients par rapport à 2019. Les spécialistes y voient un recours plus important aux trains, notamment depuis l’interdiction des vols intérieurs en dessous de deux heures trente.

Le premier bénéficiaire est la SNCF, bien sûr, mais aussi progressivement les compagnies concurrentes, étrangères notamment, qui commencent à s’installer dans l’hexagone avec l’ouverture du secteur à la concurrence. Air France en a tiré les conclusions en annonçant qu’elle renoncerait à sa base de Paris-Orly à l’horizon 2026 avant, probablement, d’autres compagnies. Avec toutes les conséquences sociales, en termes de pertes d’emplois, que cela sous-entend pour les aéroports concernés.

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