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Vague de chaleur : le phénomène de "blocage en oméga" fige une météo contrastée en Europe

L’Europe subit actuellement l’influence d’un "blocage en oméga". Zones dépréssionnaires sur l'ESpagne et la Grèce, forte chaleur en France, ce phénomène météorologique atypique engendre des conséquences très différentes d'un pays à l'autre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Un anticyclone se situe au-dessus de la France, ce qui explique cet air très chaud qui nous remonte du Maghreb. (photo d'illustration). (JULIAN STRATENSCHULTE / DPA)

Sur une image satellite, le "blocage en oméga" se caractérise par deux zones de dépressions qui encadrent une zone de haute pression. Actuellement cet anticyclone se situe au-dessus de la France, ce qui explique cet air très chaud qui nous remonte du Maghreb. Les deux zones dépressionnaires se situent sur l’Espagne et la Grèce, deux pays qui, après avoir vécu un été caniculaire, et des incendies, se retrouvent brutalement touchés par des pluies torrentielles et meurtrières. Villages inondés, routes transformées en torrents, moyens de transports coupés : les images qui nous sont parvenues d’Espagne, puis de Grèce depuis lundi 5 septembre, contrastent très fortement avec le ciel bleu chez nous.  

Ce phénomène de blocage en oméga est assez rare. Il va continuer à figer une météo contrastée sur l’Europe, pendant encore quelques jours.

Des conséquences plus importantes avec le dérèglement climatique 

Le nom de "blocage en oméga" provient du fait que la frontière des différentes masses d’air (vues par image satellite) forme un dessin qui ressemble à la lettre grecque oméga en majuscule. C'est une sorte de cloche, un o ouvert en bas avec des pieds. Il faut imaginer que l’anticyclone se trouve dans la partie haute du dôme et que les deux dépressions l'encadrent en bas ce qui forme la lettre oméga.

Ce phénomène de blocage en OMÉGA n’est pas le fruit des activités humaines, explique Christophe Cassou, climatologue et directeur de recherche au CNRS, mais ses conséquences sont intensifiées par le dérèglement climatique dû à nos émissions de CO2.

D’ailleurs de  façon générale, le dérèglement climatique et notamment  les températures élevées des mers et océans, comme en ce moment, augmentent la formation de masses d’air chaud via l’évaporation à la surface de la mer. Ces eaux chaudes, agissent ainsi comme un carburant qui intensifie les tempêtes. C’est valable autour de la Méditerranée à l’approche de l’automne, mais aussi dans l’Atlantique et le Pacifique. 

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