Un cas suspect de variole du singe en France : une maladie connue et qui n'est pas inquiétante à ce stade
Plusieurs autres cas suspects ou confirmés de cette maladie infectieuse sont également répertoriés en Europe et en Amérique du Nord. Faut-il s’inquiéter ?
Le cas suspect français de variole du singe a été repéré en Île-de-France et des investigations sont en cours pour confirmer ou non la contamination par ce virus, et tenter de comprendre l’origine de cette contamination. En France, la Direction égnérale de la santé parle de situation inhabituelle mais pas forcément inquiétante à ce stade. Plusieurs dizaines de cas ont par ailleurs été repérés en au Royaume-Uni, Espagne, Italie, Portugal ainsi qu’aux États-Unis et au Canada.
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Cette variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, ressemble mais en moins grave à la variole qui a été éradiquée de la planète en 1980. Elle se manifeste généralement par de la fièvre, des boutons qui apparaissent sur le corps comme lors d’une varicelle, des courbatures et des maux de tête. Elle est le plus souvent bénigne et se guérit spontanément en deux ou trois semaines mais peut nécessiter dans certains cas une hospitalisation.
Les experts estiment que la souche d’Afrique de l’Ouest, repérée au Royaume-Uni a un taux de mortalité très faible, d’environ 1%. Ce n’est pas une maladie inconnue. On la connait depuis 1958. Cette maladie infectieuse est due à un virus qui circule habituellement en Afrique, là où se trouvent les animaux qui l’hébergent, des singes mais aussi des petits rongeurs (certaines espèces africaines de rat ou d’écureuil).
Temps d’incubation de cinq à 21 jours
La transmission se fait généralement de l’animal à l'homme mais ces contaminations peuvent aussi se faire d’homme à homme, quand il y a des contacts rapprochés par des gouttelettes respiratoires, des plaies ou par voie sexuelle. L’Organisation mondiale de la santé a indiqué lundi 16 mai qu’elle s'intéresse notamment au fait que certains cas au Royaume-Uni semblent avoir été transmis entre hommes au sein de la communauté homosexuelle (même si tout le monde peut transmettre ce virus quelle que soit son orientation sexuelle).
Ce qui intrigue particulièrement les autorités, c'est que le virus se retrouve chez des personnes qui n'ont pas voyagé en Afrique. Le temps d’incubation étant de cinq à 21 jours, il est possible que le nombre de victimes augmente les jours qui viennent d’où la vigilance des autorités sanitaires qui veulent vérifier qu’il n’y a pas de signe de propagation anormale. Un dernier élément rassurant, le vaccin classique contre la variole est efficace aussi contre la variole du singe, il n’est plus disponible car on a abandonné les campagnes de vaccination, mais on sait le fabriquer.
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