Cet article date de plus d'un an.

Sommeil : nous sommes capables d'entendre et de comprendre des mots en dormant

Une étude de l'Inserm montre que le sommeil ne nous isole pas complètement de notre environnement. La frontière entre veille et sommeil est bien plus poreuse qu’il n’y paraît.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans l'étude de l'Inserm, des volontaires ont été soumis a un test de vocabulaire durant leur endormissement (photo d'illustration). (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

Nous en avons encore beaucoup à apprendre sur le sommeil. Deux études qui viennent de paraître le confirment. La première, publiée jeudi 12 octobre, nous indique que nous ne sommes pas si déconnectés du monde que ça lorsque nous dormons. Des chercheurs de l’Inserm et de l’institut du cerveau à Paris ont soumis une quarantaine de volontaires à un test de vocabulaire, au moment de leur endormissement. Durant leur sommeil, une voix enregistrée leur dictait un mot. Si le mot existait, les participants devaient sourire et quand le mot était inventé, par exemple Dizza, ou lieu de Pizza,
ils devaient froncer les sourcils. La surprise c’est qu’une bonne partie des volontaires, avec ou sans trouble du sommeil ont réagi au test et fait des mimiques tout en dormant, ce qui montre que même pendant le sommeil, il existe une connexion avec l’extérieur.

>> Décaler son sommeil de plus d'une heure et demie entre semaine et week-end perturbe le microbiote intestinal


Les scientifiques veulent poursuivre les recherches pour savoir si ces fenêtres d’ouverture sur l’extérieur peuvent être exploitées pour mieux comprendre et améliorer certains troubles du sommeil, comme les cauchemars ou le somnambulisme. L'objectif est également de savoir s'il est possible de favoriser certains apprentissages, car on sait que le cerveau consolide des connaissances la nuit.

 Améliorer la qualité de son sommeil est bon pour la santé

De plus, si nous savions déjà que le manque de sommeil pouvait entraîner un risque accru de troubles cardiovasculaires, une nouvelle étude de l’Inserm, publiée vendredi 20 octobre montre qu'il n'y a pas que la durée du sommeil qui compte.
Près de 60 % des accidents cardiovasculaires pourraient potentiellement être évités en prenant soin des cinq critères de sommeil essentiels : Garantir sept à huit heures de sommeil par nuit, être plutôt du matin, lutter contre les insomnies, éviter de somnoler durant la journée, ne pas souffrir d'apnée du sommeil ou alors la soigner. Chacune des cases cochées réduit déjà une partie du risque quel que soit l'âge. Il n’est donc jamais trop tard pour améliorer son sommeil.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.