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Santé : bien cuisinée, la pomme de terre ratatine les idées reçues

Les régimes pauvres en glucides sont à la mode et la pomme de terre en a souvent fait les frais, mais une vaste étude danoise souligne que ce légume ne mérite pas sa mauvaise réputation.

Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un étal de pommes de terre (photo d'illustration). (PATRICK LEFEVRE / MAXPPP)

L'étude a été menée auprès de 54 000 personnes d’un suivi national de long terme. Le but était notamment de mesurer le lien entre la consommation de légumes et diabète de type 2. Selon le premier enseignement de cette étude (article en anglais), c'est confirmé : la consommation régulière de légumes, notamment des légumes verts, peut réduire de 20% le risque de diabète. 

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Ensuite, l'étude montre que la pomme de terre, souvent montrée du doigt pour sa teneur en glucides, en sucres lents, elle, n’augmente pas le risque de diabète. Sa mauvaise réputation vient uniquement de la façon dont on la prépare. On se doutait un peu que les frites ou les pommes de terres surmontées de fromage à raclette ne sont pas terribles pour la santé. Sous cette forme, la modération s’impose. En revanche, cuite sans matière grasse, à l’eau ou à la vapeur, la pomme de terre mérite d’être réhabilitée, nous dit cette étude danoise. 

Fibres, potassium, vitamine... La pomme de terre a tout bon

Non seulement elle n’augmente pas le risque de diabète, mais elle n'est pas spécialement calorique. Cela rejoint les résultats d’un étude américaine (article en anglais) parue le mois dernier. De plus, la pomme de terre apporte plus de fibres que des pâtes ou du riz blanc. Elle contient aussi du potassium, nécessaire au bon fonctionnement musculaire, de la vitamine C, utile au système immunitaire, et aux articulations. Une seule petite pomme de terre apporte 15% de l’apport quotidien recommandé en vitamine C. Enfin pour les intolérants au gluten, la pomme de terre n’en contient pas. Mais elles contient en revanche un forme d’amidon résistant qui permet d’équilibrer le microbiote, les microorganismes de nos intestins.

Il vaut mieux éviter en revanche de consommer des pommes de terre devenues vertes. Ces légumes peuvent changer de couleur quand ils sont conservés a la lumière. Cela augmente leur teneur en glycoalcaloïdes, une molécule qui a forte dose peut, elle, irriter l’intestin et provoquer des maux de ventre. C’est d'ailleurs aussi pour réduire la présence de cette molécule qu’il est conseillé de peler les pommes de terre et de bien les cuire de façon générale avant de les consommer. L’agence de sécurité alimentaire européenne a même publié un avis sur ce point en 2020.

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