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Le billet vert. The Interceptor, le bateau contre la pollution plastique des rivières

Ce bateau est équipé de barrières pour piéger les déchets qui flottent le long des rivières. Il peut ramasser 50 tonnes de déchets par jour.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Boyan Slat et son bateau "The Interceptor" pour nettoyer les océans à Rotterdam (Hollande), le 26 octobre 2019. (ROBIN UTRECHT / ANP)

Boyan Slat, jeune ingénieur néerlandais et super star de l'écologie, est jeudi 30 janvier au salon Change Now à Paris pour présenter sa nouvelle innovation contre la pollution plastique dans les océans. Boyan Slat s'est fait connaître très jeune, à 17 ans, parce qu'il voulait nettoyer les océans de leur pollution plastique. Une mission qui semble impossible mais pas pour l'ingénieur de formation qu'il est. Cela fait bientôt huit ans qu’il a créé sa fondation et aujourd’hui son entreprise The Ocean Clean up pour aller chercher les plastiques qui flottent au milieu des océans.

Un bateau-benne à l'énergie solaire


Après un projet de barrière flottante sur l'océan, il a mis au point en octobre dernier The Interceptor. Il s'agit cette fois d'un bateau équipée de barrières pour piéger les déchets qui flottent le long des rivières. Ils glissent jusqu'au navire équipé de tapis roulants qui avalent les déchets et les montent à bord où ils sont ensuite stockés dans des sacs ou des containers. Une fois plein, le bateau-benne ou bateau-poubelle qui fonctionne aux panneaux solaires envoie un message pour qu'un opérateur le récupère sur la berge. Les déchets seront ensuite envoyés au recyclage ou à l’incinération, mais en tous cas plus dans l’océan. Deux bateaux ont déjà fait leur premier test, notamment à Jakarta en Indonésie. Chacun peut ramasser 50 tonnes de déchets par jour et Boyan Slat présentera leurs résultats, aujourd’hui, au salon Change Now au Grand Palais à Paris.

1 000 rivières envoient 80% de la pollution plastique en mer

Il n'a pas renoncé à aller chercher en mer les déchets puisqu'il a lancé un projet de barrière flottante pour les encercler mais ses tests notamment dans la baie de San Francisco ne sont pas encore concluants. Il a donc aussi cherché une façon de couper le robinet des déchets à la source, avant qu'ils arrivent en mer. Selon les calculs des chercheurs de sa fondation, 1 000 rivières dans le monde envoient 80% de la pollution plastique dans l’océan. Si son innovation fonctionne, il y a de quoi sacrément ralentir le débit et pour ça Boyan Slat compte vendre ses Interceptor notamment aux pays asiatiques qui renforcent leur politique environnementale et trouver des recycleurs pour les déchets ramassés dans les rivières. Boyan Slat estime qu'il faut trouver un business model. Avoir une belle idée pour la planète c'est bien, mais il faut qu'elle rapporte sinon personne ne l'appliquera. C'est un peu ce qu'il vient dire à Paris devant d'autres innovateurs qui espèrent aussi lever des fonds pour leurs idées.

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