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Le billet vert. Quelles solutions face aux inondations ?

Nouveau pic d'inondations prévu à Venise vendredi. Des projets pour faire face à la montée des eaux existent.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une passerelle installée place Saint-Marc à Venise suite aux récentes inondations, le 14 novembre 2019. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

L'Italie décrète l'état d'urgence et un nouveau pic d'inondations est prévu vendredi 15 novembre à Venise. La Sérénissime vit l’une des plus fortes Aqua Alta de son histoire. Ce phénomène fréquent va devenir de plus en plus difficile à gérer avec le changement climatique. Mais les projets pour faire face à la montée des eaux ne manquent pas.

Venise a lancé un gigantesque projet de digue modulable contre la mer appelé Moïse pour sa référence biblique ou plutôt Mose, module expérimental électro mécanique. C’est un peu comme le mur du fond de la piscine qui se soulève pour séparer le bassin en deux, là ce sont 78 digues flottantes situées entre la lagune et l’Adriatique qui peuvent se dresser quand la mer monte.

Une mise en route retardée

Lancée concrètement en 2003, il a couté près de sept milliards d’euros, et a fait l’objet de nombreux scandales de détournements de fonds, de mauvaise conception sur les socles en béton et sur les portes flottantes. Elles sont aujourd’hui corrodées. Il faut dire que dès l’origine le projet divisait la communauté scientifique. La mer monte mais Venise s’enfonce aussi. Injecté de l’eau dans son sous-sol pourrait être aussi une solution pour éviter que la ville ne disparaisse.

Il existe des solutions plus vertes

Ces solutions font appelle au génie écologique, plutôt qu’au génie civil, comme en Chine qui cherche a créer des villes éponges, notamment à Wuhan. Les fortes pluies de la mousson passent à travers des revêtements poreux, sur les trottoirs ou les parkings mêlent de l’herbe, du gravier et des dalles en graie plus perméable.. L’eau peut être stockée dans des réservoirs sous terrain et restituer soit dans le fleuve soit pour l’arrosage voire l’eau potable. Ces villes éponges ont aussi des jardins de pluie, des zones humides un peu partout même sur des ronds-points, avec des plantes adaptées comme les roseaux. La ville impose que chaque projet de construction compte 20% de surface avec une technique dite d’éponge. Il ne faut pas chercher à toujours combattre l’eau mais plutôt lui trouver de l’espace un peu partout dans la ville. Ensuite la Chine n'y va pas avec le dos de la cuillère en préemptant certains bâtiments pour revégétaliser le sol.  Pas sûr qu'à Venise ce soit possible d'enlever tel ou tel palais mais cela évite de déplacer toute une ville. Un génie écologique bien moins cher que les sept milliards du Moise vénitien.

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