Le billet vert. L'année noire des dauphins sur le littoral français
Les pêcheurs sont directement accusés sur l'échouage de centaines de dauphins sur les côtes françaises.
Plus de 1 200 dauphins se sont Ă©chouĂ©s sur la cĂ´te atlantique entre janvier et avril 2019, selon les chiffres de l'Observatoire spĂ©cialisĂ© Pelagis. C'est une hĂ©catombe. Les pĂŞcheurs sont directement accusĂ©s. Et malgrĂ© de nouvelles mesures de protections cela risque de se rĂ©pĂ©ter Ă partir du mois prochain.Â
2019 est une année record pour l’échouage des dauphins. On est à plus de deux fois plus qu’en 2016. On les a principalement retrouvés sur la côte atlantique. Les bateaux de pêche sont soupçonnés de les avoir pris dans leurs filets. Ils sont majoritairement morts noyés. En début d’année, ils se retrouvent dans les mêmes eaux que les bars ou les merlus qui sont visés par les pécheurs français, ou européens. Ils se font donc prendre dans leurs filets. Les chaluts pélagiques sont considérés comme les bateaux les plus dangereux. Et on ne voit qu’une infime partie de cette tragédie puisque les scientifiques estiment que la très grande majorité des dauphins coulent après avoir été pris dans les filets.
Les chaluts pĂ©lagiques interditsÂ
La bonne nouvelle, c’est l’interdiction de certains bateaux dans un secteur protégé Natura 2000 à l’ouest de l’île de Ré. Une dérogation pour la pêche à été annulée. Les chaluts pélagiques sont interdits dans ce périmètre. C’est un principe de précaution. En réaction au nombre de dauphins tué cette année. Et pour tenter d’enrailler le déclin du nombre de bars. Les associations de défense de l’environnement étaient mobilisées sur ce sujet depuis des années. Mais d’autres types de bateaux peuvent encore pécher dans ce secteur. Donc, c’est finalement considéré comme une mesure de bon sens, qui envoie un bon signal, avec un impact limité.
Les inquiétudes des défenseurs des dauphins pour l’année qui vient
Cette année peut être perçue comme l’échec des politiques publiques dans le domaine. Deux mesures ont été imposées aux pêcheurs. La déclaration de capture des dauphins et surtout le Pinger. C’est un avertisseur sonore sensé éloigner le dauphin. Malgré cela, le nombre d’échouages explose. L’association Sea Shepherd plaide pour l’installation de caméras ou de témoins dans les bateaux. Le gouvernement finalise un plan d’action. Et les ONG espèrent pouvoir peser dans la nouvelle structure administrative qui gère l’activité et le milieu marin. La période a risque pour les dauphins commence maintenant. Elle va durer jusque au tout début du printemps.
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