Le billet sciences. Mission réussie pour le lanceur européen Vega
La fusée partie de Kourou en Guyane a placé plusieurs satellites sur orbite dans la nuit du lundi au mardi 17 août. Une bonne nouvelle pour Arianespace et l’Agence spatiale européenne qui mise beaucoup sur cette petite fusée.
Une fusée Vega, plus petit des lanceurs européens, a décollé lundi 16 août au soir de Kourou, en Guyane française, pour mettre notamment sur orbite un satellite d'observation de la Terre de la constellation Pléiades Neo. La réussite de ce décollage, c’est d’abord une bonne nouvelle pour les clients de Vega, à commencer par la branche défense et espace d’Airbus qui avait à bord un satellite d’observation. Appelé Pléiades Neo 4, il rejoint son cousin Neo 3 lancé en avril. Ce sont des satellites de nouvelle génération pour l’observation optique de la Terre avec une résolution très fine de 30 cm et qui ont un usage aussi bien pour des missions de cartographie que d’assistance lors de catastrophes naturelles par exemple. C’est une bonne nouvelle aussi évidemment pour Arianespace qui opérait ce lancement avec cette fusée Vega qui a connu plusieurs échecs dont un à l’automne dernier, le 17 novembre, avec une perte de contrôle. Le lanceur qui s’abîme en mer avec son chargement, un échec dû à un problème de fabrication, une erreur de câblage…
La fusée Vega est cruciale pour l’Europe spatiale
En gros ce lanceur fait la taille d’une moitié d'Ariane 5, la grande fusée européenne. Vega se positionne donc dans le créneau des lanceurs légers qui peuvent transporter en orbite plusieurs petits satellites. C’est un secteur où il y a beaucoup de concurrence avec des sociétés comme l’américaine Rocket Lab, les fusées chinoises Longue Marche 6, le lanceur indien PSLV ou encore ceux développés en ce moment en Russie.
Côté européen, il y a donc un enjeu d’indépendance vis-à-vis de ces autres lanceurs mais du coup aussi un enjeu financier : il faut être compétitif en terme de prix, d’où des évolutions prévues de cette fusée Vega construite en Italie. L’année prochaine doit débuter l’exploitation de la fusée Vega C qui aura comme caractéristique de pouvoir servir aussi de propulseur d’appoint pour la nouvelle Ariane 6. Un double usage et une polyvalence intéressante.
Et puis arrivera ensuite vers 2025 Vega E, équipée notamment d’un nouveau moteur plus performant, plus économique, pour réduire encore les coûts. Vega E vient de franchir un palier essentiel, fin juillet, avec la signature d’un contrat avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour assurer son développement.
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