Grippe aviaire : la France recense 30 fois moins de foyers de contamination cette année

Cet hiver, la France a été largement épargnée par cette infection pouvant toucher presque toutes les espèces d'oiseaux, sauvages ou domestiques. Le niveau de risque en matière de grippe aviaire, jugé "élevé" depuis décembre, vient d'ailleurs, samedi, d'être abaissé à "modéré".
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vaccination des canards contre la grippe aviaire dans un élevage du Périgord, le 18 novembre 2023. (EMMANUEL CLAVERIE / FRANCE BLEU PÉRIGORD)

La France vient d’abaisser son niveau de risque concernant la grippe aviaire. Il passe d'"élevé" à "modéré", ce qui rend de nouveau possible la sortie des volailles en extérieur dans les élevages. Le ministère de l’Agriculture l'a annoncé samedi 16 mars. C’est une bonne nouvelle car depuis décembre, les volailles ne pouvaient plus rester en plein air. Désormais les sorties sont de nouveau possibles, avec ce niveau de risque abaissé. La France n’a recensé que 10 foyers de grippe aviaire en élevage depuis août 2023. C’est 30 fois moins que lors de la saison précédente. Une embellie bienvenue, car entre 2021 et 2023, la France a dû abattre 30 millions de volailles contaminées par la grippe aviaire.
 
Plusieurs facteurs expliquent cette embellie. Une moindre circulation du virus dans la faune sauvage, alors que les migrations d’oiseaux traversant la France vers le nord, arrivent à leur terme. La France a détecté 300 foyers sauvages de moins qu'en 2022. Il faut y voir aussi un effet positif de la vaccination des canards rendue obligatoire pour la première fois cet hiver dans les exploitations, souligne Jean-Luc Guérin, professeur à l'École nationale vétérinaire de Toulouse. Plus de 21 millions de canards ont reçu cette année au moins une injection contre la grippe aviaire.

La mise en place d'autres mesures que la vaccination


La question d'étendre à l’avenir la vaccination à d'autres volailles comme les poules ou les dindes n'est néanmoins pas tranchée en raison de son coup, environ 100 millions cette année. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture rappelle l’importance d’autres mesures que la vaccination pour lutter contre la grippe aviaire, des mesures de "biosécurité", comme la désinfection du matériel, la réduction des points d'eau, la mise en place de filets de protection ou de systèmes d'effarouchement des oiseaux sauvages pour bloquer les transmissions du virus. Quelque 92 élevages de volailles ont été sélectionnés pour tester à partir de ce mois de mars de nouvelles mesures pilotes. L'objectif étant de trouver des alternatives efficaces au confinement obligatoire. 
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.