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Energie : des chercheurs travaillent sur des éoliennes… volantes

Même si elles produisent moins d'énergie, ces éoliennes volantes ont l'avantage de coûter moins cher et elles profitent des vents qui soufflent de façon constante en altitude.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Démonstration de l'éolienne volante dans un reportage de la BBC. (CAPTURE D'ECRAN)

Après les  éoliennes flottantes, les éoliennes terrestres, les éoliennes volantes. Nos confrères de la BBC mettent en avant depuis quelques jours la vidéo d’un ingénieur Écossais qui a fabriqué lui-même, chez lui, une éolienne volante à partir de sept voiles de kitesurf, d’un pédalier de vélo, et d’un générateur électrique. C’est très artisanal mais ça fonctionne :  les voiles font des ronds dans le ciel, ce qui entraîne le pédalier du vélo qui produit de l’énergie.

Grâce à ce système, ce Géo Trouvetout écossais explique qu’il peut charger sa voiture ou chauffer son thé, et que son installation pourrait potentiellement permettre d’alimenter un foyer entier en électricité. Cette vidéo a le mérite de montrer que le potentiel des vents d'altitude peut assez facilement être récupéré pour produire de l'énergie avec des installations assez basiques.

Des protoypes développés par des start-up

Ce genre d’éoliennes pourraient se développer à l'échelle industrielle et cela fait plusieurs années que différentes start-up y travaillent. Car à partir de 400 m d’altitude, les vents ont l’intérêt de souffler de façon constante entre 100 et 350 km/h. Ces installations ont l’avantage d’avoir peu d’emprise au sol, et des coûts de construction très faibles. Il en existe différents prototypes : certains utilisent effectivement des voiles, de grands cerfs volants, comme celui dont on vient de parler. C’est le cas de la société néerlandaise Kite Power, qui travaille sur une éolienne volante avec 90% de matériau en moins, par rapport à une éolienne classique, mais une puissance fournie équivalente.

Autre possibilité, il y a le modèle développé depuis 10 ans par la société Ampyx. Il fonctionne avec une sorte d’avion planeur, arrimé à un câble, et qui fait de grands "huit" dans le ciel, 24 heures sur 24. 

On n’obtiendra pas la puissance de grands champs d'éoliennes offshore ou de ces futures éoliennes géantes de la taille de la Tour Eiffel qui peuvent alimenter 20 000 foyers. Pour l’instant, les ingénieurs parlent d’alimenter jusqu'à 150 foyers avec une seule machine reliée à deux ou trois cerfs-volants. Et leur système pourrait être particulièrement adapté pour zones reculées, difficiles d'accès comme des îles, ou même être arrimé à un flotteur en mer. Seul inconvénient de ces installations : leur vulnérabilité aux orages et la question de la circulation aérienne qui font qu’on ne pourra pas en installer partout.
 

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