Du fantasme à la réalité : à quoi ressemblera le train du futur
Le TGV fête cette année ses 40 ans. Emmanuel Macron doit dévoiler vendredi 17 septembre une maquette du TGV M, le "TGV du futur" que la SNCF mettra sur les rails en 2024. Et les projets ne manquent pas pour l'avenir du train : sustentation magnétique, hyperloop, hydrogène...
Alors qu'Emmanuel Macron doit dévoiler vendredi 17 septembre, à l'occasion des 40 ans du TGV, une maquette du TGV M, le "TGV du futur" que la SNCF mettra sur les rails en 2024, les améliorations possibles de ce moyen de locomotion suscitent encore bien des visions.
L'une des questions que l'on se pose est celle de la vitesse. Peut-on encore aller plus vite ? Pour l’heure, le record du TGV date de 2007 et s’élève à 574 km/h. Au quotidien, la vitesse commerciale tourne plutôt autour de 300 km/h. Ce plafonnement est dû aux contraintes de frottement des roues sur les rails et à la résistance de l’air. Les trains les plus rapides du monde circulent en Chine et au Japon et ce sont justement des trains qui se sont affranchis d'une partie de ces frottements grâce à des forces magnétiques qui les maintiennent au-dessus des rails, sans les toucher. C'est ce qu'on appelle la sustentation magnétique. Le prototype du futur train japonais qui reliera Tokyo à Nagoya en 2027, a ainsi réussi à atteindre les 603 km/h. Mais il semble compliqué d’aller au-delà aujourd'hui.
Pourtant, on entend parler de l’hyperloop, un train qui serait capable d’aller plus vite qu'un avion. C’est le train futuriste imaginé par Elon Musk en 2013. En théorie, il pourrait atteindre les 1 000 ou 1 200 km/h. Le concept c’est de faire circuler dans des tubes, sans air, des capsules en lévitation, toujours grâce à des forces magnétiques. L’idée a été reprise par plusieurs entrepreneurs notamment Richard Branson, le patron de Virgin.
Mais techniquement le projet est loin d'être abouti. Pour que cela fonctionne, il faudrait avoir des tubes parfaitement étanches, construits au maximum en ligne droite. En plus, il faudrait dépressuriser le tube à chaque départ, ce qui est très énergivore. Yves Crozet, qui est chercheur au CNRS, doute beaucoup de la faisabilité du projet. "Si l'hyperloop fonctionne un jour, il coûtera très cher, il sera réservé à une clientèle de privilégiés", soulève-t-il. Pour Yves Crozet, l'enjeu du train du futur ce n'est pas la vitesse mais le confort et le prix du billet.
Plus vraisemblablement, les trains du futur rouleront sans conducteurs. En France, la SNCF prévoit de lancer un prototype de train autonome dès 2023. Mais les enjeux sont surtout de développer des trains plus confortables, très connectés, et plus économes en énergie. Avec son nez en bec de canard, le TGV M, sera plus aérodynamique, il devrait consommer 20 % d'énergie en moins. Enfin le train du futur carburera sans doute de plus en plus à l'hydrogène ce qui permettra de faire rouler des trains zéro émission de carbone, sans électrifier toutes les lignes.
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