Des chercheurs danois se sont penchés sur la dangerosité des papiers qui coupent
Vous attrapez une feuille de papier dans l’imprimante, vous tournez la page d’un livre un peu trop vite, ou vous fermez une enveloppe sans faire attention, et... vous vous coupez le doigt, cette mini coupure ridicule qui fait si mal. Et vous vous êtes sûrement dit : mais comment une simple feuille peut parvenir à vous couper ? C’est exactement ce problème de physique que viennent de résoudre les chercheurs de l’Université technique du Danemark.
Comment ? En utilisant un "doigt artificiel" fait d’une gélatine qui reproduit les caractéristiques de la peau et de la chair humaine. Et dessus, ils ont testé toutes sortes de papier : papier cadeau, papier de carte postale ou encore des photos. Ils ont déterminé le meilleur angle pour que le papier coupe, étudié la déformation du papier, sa souplesse, ou encore la pression idéale.
Gare au papier magazine
Résultat : le papier le plus dangereux n’est ni trop fin, car alors il se courbe, ni trop épais, car il n’exerce pas assez de pression. Le plus coupant a une épaisseur de 65 micromètres, ce qui correspond à ce qu’on appelle le papier matriciel et qu’heureusement on n’utilise plus beaucoup. En revanche, le deuxième le plus dangereux est répandu : le papier magazine. Sachez aussi que le meilleur angle pour se couper, c’est quand le papier pénètre la peau avec un angle de 15 degrés.
En découvrant comme ils disent "le pouvoir surprenant du papier", les chercheurs de l’université technique du Danemark n’en sont pas restés là : ils ont fabriqué en 3D une machine avec un papier super coupant, qu’ils ont appelée "paper machete", une machette à papier. Et avec, ils ont réussi à découper du concombre, des poivrons, des pommes de terre, et même du poulet. Au-delà de l’anecdote, ces résultats vont permettre aux fabricants de papier, aux imprimeurs et aux maisons d’édition peut-être demain, de fabriquer un papier un peu moins coupant.
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