Dans la vallée de la Vésubie, la traque des loups se poursuit
Les autorités cherchent toujours les loups qui se sont échappés du parc Alpha pendant les inondations qui ont touché la vallée de la Vésubie dans les Alpes-Maritimes.
Dix jours après les inondations qui ont touché les Alpes-Maritimes, les autorités se sont lancées dans une chasse aux loups. Les animaux se sont échappés du parc Alpha, à Saint-Martin-Vésubie.
Pour les agents de l'Office français de la biodiversité, récupérer toute une meute de loups canadiens qui s'est échappée dans la nature est une mission inédite. Une partie de l'enclos de la meute du parc Alpha a été arrachée par les inondations. Les trois loups d'Arctique du parc, eux, ont disparu, et les cadavres de deux d'entre eux ont été retrouvés. Les autres loups ont pu être récupérés et envoyés dans un refuge à 1 000 kilomètres du parc, dans le département des Deux-Sèvres.
Mardi 13 octobre, dans la soirée, les agents de l'Office français de la biodiversité ont fait chou blanc. La technique semble pourtant simple : poser de la viande pas très loin du parc, ensuite, la soigneuse qui nourrit les loups depuis trois ans les appelle et lorsqu'ils approchent, des hommes armés de fusils hypodermiques les endorment. Sauf que cette fois, les loups ne se sont pas venus. La veille, pourtant, cette opération avait réussi pour un loup.
Même si la technique semble éprouvée, la télé-anesthésie demande de l’adresse et de l’équipement. Il faut mettre le bon dosage de produits anesthésiants pour endormir l’animal sans le tuer. Parmi les six loups que les agents du réseau Capture de l'OFB tentent de récupérer, le mâle alpha, celui qui domine la meute, pèse quand même 56 kilos.
Il ne faut imaginer qu'on endort un loup aussi facilement que dans la série Daktari.
Eric Hansendirecteur de l'OFB PACA
Une fois atteint, l'animal peut mettre 5 à 10 minutes à s’endormir. Entre temps, piqué par la flèche, il s’enfuit, il faut donc le suivre avec un chien pisteur pour ne pas perdre sa trace. Aujourd’hui, la meute s’est séparée pour une raison inconnue, il y a donc cinq loups d’un côté et un autre, tout seul, à retrouver.
Dans la région, le loup ne laisse pas indifférent. Pour certains, il faut qu'ils retrouvent la vie sauvage et leurs congénères du parc du Mercantour. Mais ni les éleveurs de brebis, ni leurs soigneurs, n'en ont envie. Ce sont des loups canadiens qui se sont échappés, pas des loups gris d’Europe que l’on trouve dans ces montagnes. Les codes sont différents, pas sûr que la rencontre soit facile. Ensuite les loups du parc ont été nourris 6 jours sur 7. Pour leur soigneur comme pour l’OFB, il y a quand même un gros risque qu’ils meurent de faim sans retrouver leur instinct de chasseur. Le piège raté dans la soirée du 13 octobre les inquiète, puisqu'un loup peut parcourir une quarantaine de kilomètre dans la journée. La meute peut donc s'éloigner et devenir très difficile à suivre dans les montagnes des Alpes-Maritimes.
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