Covid-19 : faut-il s'inquiéter du varian Omicron ?
Le conseil scientifique doit tenir lundi 29 novembre une conférence de presse au sujet du nouveau variant Omicron qui sera aussi au coeur d’une réunion d’urgence des ministres de la santé du G7.
Le variant Omicron inquiète parce qu’il comporte un nombre élevé de mutations : plus d’une trentaine ont été repérées dans la protéine Spike (qui est la clé d’entrée du virus dans l'organisme), ce qui ne s’était jamais vu. Certaines de ces mutations ont déjà été observées sur le variant Delta ou Bêta mais d’autres sont inconnues.
L’autre point d’inquiétude concerne la contagiosité : Omicron est déjà majoritaire en Afrique du Sud où il a été repéré depuis seulement une semaine. Dernier motif de préoccupation : en Afrique du Sud, les cas de ré-infection semblent être plus nombreux que lors des vagues précédentes et cela pose la question de notre immunité face à ce nouveau variant. On manque encore de recul pour dire si il est plus dangereux. Certains médecins d'Afrique du Sud évoquent des symptômes sans trop de gravité : notamment une très grande fatigue, une toux sèche, et des courbatures. C'est plutôt rassurant, mais ce constat reste trop parcellaire pour l'instant.
On en saura plus d'ici deux semaines
Selon les experts, il faudra encore 10 à 15 jours pour être fixés sur ce nouveau variant, le temps de mettre le virus en culture en laboratoire et de voir comment le variant Omicron se comporte par rapport au variant Delta (et donc est-ce qu’il pourrait devenir dominant ou pas). Les scientifiques veulent aussi s'assurer que ce variant Omicron peut être neutralisé par les anticorps des personnes vaccinées afin de confirmer l’efficacité des vaccins actuels.
Ce variant Omicron n’est pas présent en France pour l’instant mais Olivier Véran a indiqué dimanche 28 novembre qu’il pourrait y avoir des confirmations de cas dans les heures qui viennent. Pourquoi est-ce une question d’heure ? Parce que pour identifier formellement le variant Omicron, un simple test PCR ne suffit pas, il faut faire un séquençage du virus, c’est à dire établir sa carte d’identité génétique. Cela prend un peu de temps. Huit prélèvements suspects sont à l’étude en France, selon le ministère de la Santé, et on attend donc les résultats. Ces cas concernent des voyageurs de retour d’Afrique australe. Rappelons qu'au delà de l’Afrique du Sud, Omicron a déjà été repéré à Hong Kong, en Israël, en Belgique, en Italie et au Royaume-Uni.
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