Canicule : qu'est-ce que l'effet "albédo" qui permet de faire baisser la température ?
Avec les températures historisques attendues dans les jours à venir, les climatiseurs risquent de tourner à plein régime. Pourtant, il existe d'autres solutions pour atténuer les températures dans nos maisons ou nos véhicules. Et l'un d'eux est l'"albédo".
Une vague de chaleur exceptionnelle dans une grande partie de la France : 15 départements sont en vigilance rouge canicule ce lundi 18 juillet 2022. Si tout le monde est à la recherche d'un peu de fraîcheur, il existe des techniques simples. En fait, il faudrait tout repeindre en blanc : nos maisons, nos voitures, nos routes... Du blanc partout, pour renvoyer l'énergie solaire plutôt que l'emmagasiner. C'est un résumé un peu simpliste de l'effet d'albédo, le pouvoir réfléchissant d'une surface. Prenons l'exemple de la neige fraiche, elle a un effet d'albédo élevée par rapport à une surface plus sombre, comme un lac.
Pour les experts du climat, c'est un facteur à prendre en compte dans le secteur de la construction. Le Giec en parle ainsi dans son dernier rapport consacré à l'adaptation face au changement climatique. Les experts évoquent notamment la technique des "cool roofs", "les toits froids". Il s'agit tout simplement de repeindre les toits en blanc, ceux de nos maisons, des hangars, des centres commerciaux pour rafraîchir l'intérieur. C'est ce qui a été fait massivement à New York ces dernières années. En Australie, une ville de la banlieue de Sidney demande même désormais à ses habitants de construire des bâtiments avec un toit blanc.
Un milliard d'euros économisé
Et on peut même aller plus loin en repeignant les voitures ou les trains. L'idée est développée par Raphael Ménard, architecte engagé dans la lutte contre le réchauffement. Et il a fait le calcul : si on éclaircit le toit des voitures ou des camions, on pourrait économiser de la climatisation, et donc l'équivalent de 500 millions de litres d'essence par an, soit un gain d'un milliard d'euros de pouvoir d'achat et un million de tonnes de CO2 en moins dans l'atmosphère.
Les aménageurs urbains, eux, connaissent déjà la technique. À Athènes par exemple, dans certains quartiers, des rues ont été rénovés. Fini les revêtement d'asphalte sombre, des revêtement clairs ont été privilégiés. Bilan : l'Agence de la transition écologique a noté 4°C en moins dans la rue. Los Angeles a fait pareil sur certaines routes dont la températures peut atteindre les 60°C, les rues ont été repeintes en blanc. De quoi lutter contre la formation des îlots de chaleur.
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