Aérer les pièces, un geste essentiel contre le Covid-19
Avec l’hiver qui arrive, nous allons passer encore plus de temps à l’intérieur avec le virus. C’est pourquoi la recommandation d’aérer les pièces devient une consigne essentielle pour lutter contre l’épidémie.
Si l'épidémie a ralenti cet été, c'est parce qu'il était beaucoup plus facile de se voir en extérieur, où le risque de transmission est plus faible. On sait que les contaminations se font surtout dans les lieux clos. Avec l’hiver qui arrive, nous allons y passer encore plus de temps. C’est pourquoi, en plus du lavage des mains, du port du masque, de la distance, aérer les pièces devient une consigne essentielle pour lutter contre l’épidémie.
Cela paraît même être du bon sens : aérer vos pièces dix minutes tous les jours, même en hiver, même s’il y a un pic de pollution dehors est déjà un conseil des ARS pour lutter contre la pollution de l’air intérieur. Dans nos maisons, il y a des composés organiques volatils qui sortent de nos peintures, de nos produits ménagers, de nos meubles et qui ne sont pas bons pour notre santé. Brasser l’air pour disperser les polluants est déjà fortement recommandé.
Aérer 10 à 15 minutes trois fois par jour
Pour le virus, les recommandations vont de 10 à 15 minutes deux à trois fois par jour. Même cinq minutes quand il fait très froid, cela permet de diluer les aérosols de virus qu’il pourrait y a avoir chez vous, ou à votre bureau.
L'une des premières études à avoir soulevé le problème a été faite en Chine en avril dernier dans un restaurant de Canton où une cliente a contaminé neuf autres personnes à cause d’une mauvaise ventilation de la salle. On évite les ventilateurs (mais ce n’est pas trop la saison), on vérifie que le moteur de sa VMC tourne bien ou que sa centrale de traitement de l’air fonctionne sur "air neuf" et pas sur "recyclage de l’air", et enfin que les conduits de prise d’air à l'extérieur ne sont pas bouchés.
Les bâtiments modernes, étanches donc problématiques
Des chercheurs en mécanique des fluides à l’université de Cambridge ont montré que ce sont les bâtiments modernes, les plus étanches, qui peuvent être les plus problématiques parce qu’ils ont une ventilation par mélange, qui garde de façon homogène la température dans les pièces mais aussi les contaminants. À l'inverse, la ventilation par déplacement où l’air frais rentre par le bas de la pièce et l’air plus chaud chargé en contaminant sort par le haut est mieux. Si on veut faire simple : aérer les pièces, se laver les mains, garder ses distances et porter un masque à l’intérieur. Avoir tous ces gestes barrières est encore plus efficace contre le virus.
Dans leur étude, ces chercheurs ont aussi montré que quelqu’un qui rit envoie beaucoup plus d’aérosols dans la pièce, même s’il est assis à la même place. Alors aérons les pièces à fond ! Parce que si on arrive encore à rire, on ne va quand même pas s’en empêcher !
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