Cet article date de plus de quatre ans.

Le billet sciences du week-end. La gestion des déchets : au secours, ça déborde !

La semaine européenne pour la réduction des déchets, organisée par l’ADEME, l’agence de la transition écologique, se termine demain dimanche 29 novembre. Une occasion de rappeler l’enjeu du tri et du recyclage de nos déchets.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un container de tri qui indique les aliments autorisés en bio déchets pour le compostage, en Isère. L'association Rovalterre effectue une collecte de bio déchets en vélo, deux fois par semaine, auprès des commerçants de Romans-sur-Isère.  (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCA VIA AFP)

La semaine européenne pour la réduction des déchets, organisée par l'Ademe, l'agence de la transition écologique, se termine demain dimanche 29 novembre. Elle nous permet de rappeler quelques initiatives pour réduire nos déchets et les valoriser. Entre les déchets ménagers, électroniques, alimentaires, agricoles, industriels, etc., chaque Français en produit près de cinq tonnes par an.   

Une quantité de déchets qui a doublé en 40 ans

Entre les déchets ménagers, qui représentent environ 600 kg par an et par habitant, les déchets électroniques, alimentaires, agricoles, industriels, etc., chaque Français produit donc près de cinq tonnes de déchets par an. Un tiers est incinéré, un tiers est mis en décharge, et seulement un tiers est valorisé (recyclage, compostage ou méthanisation). Même si la tendance est à la baisse, la quantité de déchets a quand même doublé en 40 ans. Nous achetons plus et plus fréquemment. Le meilleur des déchets est donc celui qu’on ne produit pas.

On doit réduire nos déchets en se responsabilisant en tant que consommateurs. En temps qu'acteurs économiques, on doit toujours rappeler la nécessité dans la sobriété des déchets. 

Arnaud Leroy, président de l'ADEME

Point positif : la jeune génération est plus sensible aux questions de réduction de ses déchets. Par exemple, les friperies sont très tendance, sur des sites où vous pouvez vendre et acheter des vêtements d’occasion comme Vinted, Patatam ou Prêt-à-Changer. Tout l’enjeu est de rendre sexy le recyclage et la réutilisation. D'une manière générale, c’est la perception de la réduction des déchets qu’il faut changer auprès du grand public.

"On voit émerger de nouvelles marques qui privilégient la durabilité, la recyclabilité, et parfois même, la collecte de leurs propres vêtements usagés. En revanche, la cible de la 'fast fashion' reste encore la jeunesse", précise Arnaud Leroy. 

Valoriser les déchets non recyclables

Lorsqu’on a réutilisé, réparé, recyclé tout ce qui pouvait l’être, la dernière ressource est l’incinération qui peut fournir chaleur et électricité. Pour autant, il ne faut pas que cela soit une excuse à jeter encore plus. Il faut qu’on évite de produire toujours plus de déchets parce qu’on sait qu’on a un exutoire via la combustion des déchets.

Il faut garder la boussole de la réduction des déchets.

Arnaud Leroy, président de l'ADEME

Et l’une des conséquences de la crise sanitaire, est l’augmentation de 35% de déchets supplémentaires liés au Covid-19, soit près de 200 tonnes par semaine, dont les 50 millions de masques jetables difficiles à recycler. Mais des solutions existent et vous avez jusqu’à demain soir 29 novembre, pour découvrir et enrichir les quelque 8 000 solutions proposées sur le site de l’ADEME.

Du 16 au 24 novembre, pour s'informer sur les moyens à notre disposition pour réduire les déchets que nous produisons (SERD / ADEME)

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