Xenter et Oceo, deux noms pour un 125 à grandes roues
Un
pari plutôt osé pour la firme aux trois diapasons qui truste depuis plusieurs
années maintenant la première place des ventes de 125cm » dans l’hexagone
avec son X-Max, celle des 250/300cm3 et enfin la catégorie des maxiscooters
avec son T-Max. Cette fois-ci donc Yamaha s’attaque à un segment largement
dominé par le Honda SH dans l’hexagone, un SH auquel il faut ajouter le Piaggio
Liberty chez nos voisins transalpins. Un segment dans lequel le X-City, déjà
lancé par Yamaha, n’a pas rencontré le succès escompté de par son aspect jugé
peut-être trop sportif.
Cette
fois-ci le Xenter, conçu par un bureau milanais mais fabriqué à Taïwan, vise
une clientèle urbaine, assez jeune mais pas trop (celle des 30/50 ans), souvent
débutante en deux-roues (à hauteur de 40%) et à 30% féminine. Pour réussir
cette percée, le constructeur nippon n’a pas hésité à multiplier les
innovations. Le Xenter 125 intègre en effet un groupe propulseur à
refroidissement liquide inédit, réduisant au maximum les vibrations et limitant
la consommation, ainsi qu’une suspension arrière à mono-amortisseur de type
Cantilever directement issue du monde de la moto. Ajoutons à ces évolutions un
plancher plat propre à séduire une clientèle féminine et suffisamment spacieux pour convenir à de
grands gabarits. Enfin pour combler la petitesse du coffre situé sous la selle
(grandes roues obligent) Yamaha et MBK ont non seulement prévu un petit espace
rangement très pratique sous le guidon et proposent également un top case de
série pour quelques euros de plus.
Essayé
dans les rues de la capitale catalogne, Barcelone, ce scooter se révèle très vite séduisant. Sa
maniabilité tout d’abord en raison de son faible poids, 142 kg, sa réactivité
et ses accélérations largement suffisantes pour la ville, son confort enfin
(même s’il vaut mieux ne pas chausser au-delà du 46) constituent immédiatement
des atouts. Si la fourche avant s’avère souple, que dire de la suspension
arrière qui gomme tous les nids de poule. Le freinage, couplé (disque avant et
tambour arrière) au levier gauche est progressif (très important pour les
débutants) et suffisamment efficace quand on actionne en même temps le levier
droit. Si ce système de freinage est activé puissamment il ne provoque pas de
dérapage (très important encore pour une clientèle débutante) mais entraine un
glissement vers l’avant, sur le selle, du pilote dont les genoux viennent alors
buter sur le tablier.
Pour
le reste les commandes tombent bien sous les doigts, la planche de bord,
complète, est lisible et la protection assurée par la bulle est loin d’être
négligeable. Si l’on ajoute un côté élégant et racé, le Xenter a tout lieu de
gagner son pari surtout si l’on tient compte du prix, 2.999€ pour le lancement,
3299€ avec le coffre arrière, soit un prix inférieur à son concurrent le Honda
SH.
Si
pour ma part j’ai pu apprécier sa facilité de prise en mains, son confort, sa
maniabilité, sa stabilité et ses performances, j’ai regretté en revanche l’absence
de béquille latérale tout en sachant, il est vrai, qu’il est très facile à
placer sur sa béquille centrale quelque soit son gabarit.
En
conclusion ce scooter 125cm3 à grandes roues qui va peut-être enfin séduire une
clientèle française récalcitrante est disponible dans le réseau Yamaha sous l’étiquette
Xenter 125 et proposé sous les coloris blanc, bleu ciel et noir, et dans le réseau
MBK sous l’appellation Oceo 125 en blanc ou noir.
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