Avec ses formes sculptées et agressives, son inspiration "sugomi", cettenouvelle Z1000 qui arrivera dans les concessions le 12 décembreprochain veut s'affirmer comme le roadster le plus radical du marché.C'est dans une forteresse du XIVe siècle dominant le Corbones et les monts de Séville,en plein cœur de l'Andalousie, à Carmona qu'a donc été présentée la toutenouvelle Z1000, édition 2014. Racée, épurée pour ne pas dire quasiment bestialecette moto se revendique, comme le fait immédiatement remarquer son chef designer, Yu Shibota, 36 ans, du stylesugomi. Et il vraiqu'à bien y regarder, avec sa silhouette à l'avant surbaissée, son museaud'Alien et son arrière relevé cette Z1000 représente bel et bien l'attituded'un prédateur, en l'occurrence une panthère noire, tapi dans l'ombre, prêt àbondir. Inauguré avec la Z800, ce style sugomi, censé inspirer une craintemêlée d'admiration, constitue, pour Antoine Coulon, le responsablecommunication et marketing de Kawasaki France, "l'ADN desmachines de la marque, des sportives àgrosse personnalité ". Rien nesemble trop beau, ni trop excessif, pas même le titre du dossier de presse,fortement inspiré de l'un des ouvrages de Jack London, The Call of the Wild,autrement dit "L'appel de la Nature sauvag ", pouraccompagner la sortie de cette moto dépouillée, musclée et donc bestiale. Mêmesi elle reprend, pour les grandes lignes, la partie cycle de la version 2013,cette nouvelle Z1000 présente un côté plus affirmé, plus excessif encore, plusradical.Dotée d'un4-cylindres en ligne de 1043 cm3, 4 temps à refroidissement liquide, d'une têtede fourche minimaliste, de feux à leds, d'un large guidon en aluminium de grosdiamètre, de nouveaux étriers de frein, et d'un tableau de bord fortementinspiré des boîtiers de jeu vidéo, cette Z1000 semble posséder tous les atoutspour dévorer une fois de plus la concurrence. Ses rivales, que ce soit la toutenouvelle BMW S1000R, la KTM Super Duke ou bien encore le Monster Ducatiprésenté à Milan sans oublié la Honda CB1000R, vont trouver à qui parler. Une foisassis sur sa selle plutôt large et confortable, la première sensation est uneimpression de bien-être. Le guidon et les commandes tombent bien sous les mainset les pieds, la position, bien que très légèrement sportive, est agréable.L'échappement, dès le premier coup de gaz, laisse échapper un son rauque etpuissant bien travaillé visiblement par la firme d'Akashi, une sorte de" feulement envoûtant ", pour reprendre les termes dudossier de presse, destiné à renforcer cette image de prédateur en chasse.Le châssisse révèle sain, le moteur est souple et plein, les relances sont vives etarrivé en 6eme on aurait envie de passer une 7eme vitesse tellement lesentiment de puissance semble infini. Dans les grandes courbes rapides la Z1000fait preuve d'une remarquable stabilité, elle se montre également joueuse etagile dans les virages plus serrés à condition toutefois de dompter le fauvequi sommeille en elle. Si le frein avant est irréprochable, puissant, précis etefficace, on aurait toutefois souhaité un petit peu plus de mordant sur lefrein arrière.Difficiledonc de trouver des défauts à ce "jouet" pour adulteaverti, on pourra seulement lui reprocher un rayon de braquage un peu courtdans les manœuvres ou les demi-tours ainsi que l'absence d'un indicateur devitesse engagée pourtant fort pratique surtout lorsque l'on se laisse griserpar ses capacités au point d'en oublier le rapport sur lequel on se trouvetellement elle a du couple. Pour 11.999€ (avec ABS), cette Z1000 ne manquera pasd'interpeller voire de séduire les amateurs "d'hyper-roadsters". Pour lesdétails techniques : www.kawasaki.fr/Z1000